Omar Sy se glisse avec aisance et bagout dans la peau d’Assane Diop, grand amirateur d’Arsène Lupin, bien décidé comme son modèle, à punir les riches scélérats et à venger les innocents. La série Lupin** est à découvrir sur Netflix, vendredi

Lorsque son père est arrêté pour le vol d’un bijou inestimable appartenant à ses employeurs, Assane, n’a que 16 ans. Fils unique, il est pris en charge par les services sociaux et un mystérieux bienfaiteur paie son inscription dans un collège privé haut de gamme. Pourtant, rien n’efface sa blessure: le suicide de son père en prison.
Vingt-cinq ans plus tard en planifiant le vol du fameux collier, mystérieusement réapparu, Assane (Omar Sy) compte bien résoudre le mystère du premier vol qui a coûté la vie à un innocent. Pour ce faire, il a recours aux meilleures méthodes – dissimulation, travestissement, escamotage, disparition – celles mises au point par Arsène Lupin, héros que son père admirait tant, dont il a lu et relu les aventures avec passion et dont il a même transmis la passion à son fils Raoul (Etan Simon).

Raoul (Etan Simon) et Assane Diop (Omar Sy) dans la nouvelle série française « Lupin ».

La série imaginée par le Britannique George Kay (Killing Eve, The Hour) en collaboration avec le Français François Uzan (Family Business), reprend les caractéristiques du personnage créé par Maurice Leblanc en 1904, transposées à notre époque riche en gadgets et en nouvelles technologies. « Arsène Lupin est plus qu’un livre, c’est ma méthode, mon héritage » confie Assane Diop. Passé maître dans l’art du faux-semblant, il peut aussi compter sur le talent de son pote de toujours Benjamin Ferel (Antoine Gouy) devenu antiquaire.

Portée par un joli casting – notamment adolescent: Mamadou Haïdara, Ludmila Makowski, pour les flashbacks en 1995 – la série louche du côté des blockbusters dans son premier épisode et se la joue cambriolage 2.0 jusqu’au hors piste.
Lorsqu’elle arrête de rouler des mécaniques, elle trouve un ton plus convaincant – moins caricatural ou tiré par les cheveux – dans lequel la tchatche naturelle et la séduction d’Omar Sy s’imposent sans forcer. L’acteur offre ainsi une nouvelle peau et une nouvelle stature à un gentleman cambrioleur parfaitement inscrit dans son époque, comme l’était celui de Leblanc. Un homme toujours bien décidé à punir les millionnaires scélérats et méprisants ainsi que les flics ripoux.

Un trublion de génie dont on est curieux de découvrir le parcours filmé par Louis Leterrier. Seuls les cinq épisodes composant la 1ère partie de la saison 1** sont à découvrir ce 8 janvier. Episodes dans lesquels on croise notamment Ludivine Sagnier, Nicole Garcia, Hervé Pierre de la Comédie française, Clotilde Hesme (Les Revenants), Vincent Londez (Ennemi Public, Into the night), Soufiane Guerrab et Shirine Boutella.

Les références à l’oeuvre de Maurice Leblanc ne manquent pas et feront sourire les fans, même si le « disciple » d’Arsène Lupin n’a pas la folie et l’inventivité de l’original, à l’inverse du Sherlock Holmes revisité par Steven Moffat en 2010.
Après plusieurs échecs notables en termes de scénario et de créativité (Marseille, Plan Cœur, La Révolution) Netflix tient-il enfin une création à la hauteur des attentes du public sériephile ?
Premières réponses du grand public dès ce vendredi 8 janvier.

Karin Tshidimba

nb: La saison 1 produite par Gaumont comptera 10 épisodes au total, mais la date de mise en ligne de la partie 2** n’est pas encore connue.