Cette mini-série, écrite par Jack Thorne pour la BBC, aborde avec une grande sensibilité et une égale tendresse la question du handicap et de la fin de vie. Michael Sheen y campe un père drôle et bouleversant. A voir lundi 24/06 à 21h sur France 2
Comment des médecins pourraient-ils avoir le droit d’arrêter les soins d’un enfant gravement malade ? La question frappe Nicci Lloyd de plein fouet alors que sa fille cadette Marnie est tombée dans le coma depuis quelques semaines déjà. Habituée à se battre pour le bien-être de sa fille depuis sa naissance, Nicci (Sharon Horgan) n’entend pas se résigner si facilement. Elle s’est dotée d’un avocat et est déterminée à contester cette décision en justice. En très peu de temps, l’affaire Marnie Lloyd fait la Une de tous les journaux.
Depuis l’annonce de la maladie dégénérative dont souffre leur fille, alors âgée de six mois, Andrew (Michael Sheen) et Nicci ont affronté toutes les situations ensemble avec courage et détermination. Cette fois, pourtant, ils ne sont pas d’accord sur la décision à prendre. Comment savoir s’il reste une lueur d’espoir ou si ils s’accrochent à des chimères ? Quel est l’intérêt supérieur de l’enfant dans le cas présent ? Une notion d’une grande complexité, reconnaît la juge chargée de trancher.
On entre dans cette histoire à reculons mais, très vite, on est saisi par la lumière singulière qui enveloppe le drame Pour Marnie*** (Best Interests, en VO). La personnalité rayonnante de Marnie y est pour beaucoup, mais aussi l’ambiance qui règne dans sa famille, malgré les blessures, la fatigue et les non-dits. Un peu comme le tour de force réussi par la formidable série Tout va bien, sur Disney +, dans laquelle brillaient Sara Giraudeau et Virginie Efira.
Cette mini-série de la BBC, en 4 épisodes d’une heure, aborde le dilemme auquel sont confrontés les parents d’une jeune fille plongée dans le coma. Mais aussi les difficultés rencontrées et le combat quotidien mené par les parents d’un enfant en situation de handicap. Atteinte d’une dystrophie musculaire congénitale, Marnie a déjoué tous les pronostics des médecins jusque-là mais, cette fois, son état de santé est jugé tellement critique que les médecins préconisent d’arrêter les soins. Si Andrew, son père, se range du côté de l’équipe soignante, sa femme Nicci, en revanche, ne veut pas en entendre parler.
Ce thème, délicat et difficile, est traité avec une grande justesse par le scénariste Jack Thorne (His Dark Materials) qui n’en est pas à son coup d’essai puisqu’il avait déjà écrit Then Barbara met Alan, drame inspiré d’une histoire vraie sur le DAN, à savoir : The Disabled people’s direct Action Network, une organisation de défense des droits des personnes handicapées en Angleterre. “L’empathie est ce que la télévision fait de mieux. Avoir l’opportunité de montrer cette dynamique, c’est ce qui me fait vivre”, a déclaré le scénariste lors de son passage au Festival Séries Mania.
La série aborde à la fois la question du handicap et celle de la fin de vie, mais pas seulement. Elle se penche aussi sur ce que Marnie a apporté à ses parents, les poussant à se dépasser et à cultiver leur joie de vivre à chaque instant. Leur ouvrant les yeux sur un tas de (petits) bonheurs parfois snobés : lecture, pique-nique, escapades, cinéma… Si la réalisation n’évite pas toujours le mélo dans son choix musical, les interprètes permettent de dépasser largement cet écueil, particulièrement Marnie et Katie (Alison Oliver), sa grande sœur qui demeure d’une grande sobriété.
En suivant le quotidien de la famille de Marnie, fait de petits et de grands bonheurs, le sujet s’efface petit à petit au profit du concret, du vécu pour offrir une vision moins stéréotypée d’une vie remplie d’autant de pétales de rose que d’épines. En exposant les différents points de vue qui s’opposent, la fiction permet à chaque opinion de s’exprimer librement et au public de sonder ses propres réactions et sentiments.
Le rôle de Marnie est joué avec beaucoup de talent et de finesse par Niamh Moriarty, jeune actrice irlandaise en situation de handicap, qui lui prête sa détermination et son sourire étincelant. Saluant au passage cette trop rare occasion d’offrir à un comédien handicapé un rôle de premier plan. Quant à Michael Sheen (Masters of sex, Good Omens), il est épatant en père pétri de doutes, une interprétation juste mais éprouvante, primée à Séries Mania en 2023. Les dépenses pour les soins de santé étant également placées dans l’oeil du cyclone de ce côté-ci de la Manche, pas de doute que cette fiction résonnera avec le quotidien de nombreuses familles touchées par de longues maladies ou aux prises avec la question du handicap.
Révélé par la série Sex Education, le comédien Ncuti Gatwa prend les commandes de la série britannique iconique et monte à bord du Tardis accompagné par Millie Gibson : un nouveau duo détonant. A voir sur Disney dès le 11 mai
Les six derniers épisodes de cette saga britannique, en partie historique, sont disponibles sur Netflix. Ils marquent la fin d’une ère retracée depuis 2016 par le créateur Peter Morgan.
Il est loin le temps où Elizabeth II, hésitante et timide, montait sur le trône (1953) et coiffait pour la première fois la couronne d’Angleterre… En près de 60 épisodes, et presque autant de chapeaux, le scénariste Peter Morgan s’est attaché à dépeindre son destin hors du commun au fil de six décennies. Mais si les comédiennes Claire Foy (saisons 1 et 2) et Olivia Colman (saisons 3 et 4) ont brillé de mille feux dans les habits de la souveraine, la partition réservée à Imelda Staunton (saisons 5 et 6) était bien plus ténue…
Au fil de cette ultime saison, le point d’ancrage de The Crown s’est même déplacé du côté des princes héritiers et de la famille Spencer. Malgré l’indéniable charisme de ses membres, la série a donc perdu en densité et en saveur à force de trop évoluer autour de la Princesse de Galles (campée par l’épatante Elizabeth Debicki) délaissant, de ce fait, les affaires intérieures et l’évolution du pays.
Ceux qui regrettent que la série The Crown se soit éloignée de la sphère politique, et notamment de la scène internationale, pour investir presque exclusivement la sphère privée des Windsor, en seront pour leurs frais. Si les six ultimes épisodes de la saga britannique reviennent plus souvent se lover dans le giron de Buckingham, l’ombre de Lady Diana n’est jamais très éloignée du flambeau royal. Ces nouveaux épisodes rappellent notamment que son décès tragique a été l’occasion d’une profonde remise en question de la famille royale, jugée “trop déconnectée de la réalité” et considérée comme “manquant de compassion”. Un moment de doute et une rupture de ton abordés frontalement par le créateur Peter Morgan.
Les débuts de la William-mania
Ensuite, il n’a pas fallu très longtemps pour que la population britannique, et la série produite par Netflix, jettent leur dévolu sur le prince William. Sa stature longiligne, ses cheveux blonds et ses yeux bleus faisant immédiatement penser à Lady Di, il a été propulsé, dès l’adolescence, au sein d’une embarrassante William-mania, provoquant la stupeur et l’étonnement des autres membres de la famille royale. Son air timide et embarrassé l’a rendu encore plus séduisant aux yeux d’une partie de la population, trop heureuse de découvrir sur son visage les traits de la Princesse décédée.
Mais cette attention a été d’autant plus difficile à supporter que le jeune homme, triste et en colère, en voulait alors à la terre entière. Et, plus particulièrement à son père. Le trauma de la mort de Diana a longtemps empoisonné leurs relations, une réalité abordée avec beaucoup de conviction et de justesse par l’acteur Ed McVey, à la ressemblance troublante avec le jeune prince.
Lorsqu’elle se met à observer les relations de la Reine avec le Premier ministre Tony Blair (épisode 6) ou avec sa sœur, la princesse “rebelle” Margaret (campée par la formidable Lesley Manville, épisode 8), la série retrouve le jeu d’équilibriste entre maison royale et gouvernement qui faisait le sel de ses premières saisons.
L’entrée en scène, dans l’épisode 9, de Kate Middleton (rôle endossé par la débutante Meg Bellamy) – encouragée par une mère très intéressée par l’aura de la famille royale britannique – éclipse une fois encore le reste de l’actualité du Royaume. Jalonné par la disparition de la Reine-mère et le mariage du prince Charles avec Camilla Parker Bowles, mais aussi par un dernier épisode en forme de bilan, cet ultime volet confirme la tendance de la série The Crown à vouloir figer la royauté britannique sur papier glacé. Les adieux à la Reine se feront donc sans réels regrets…
Pour fêter ses 60 ans , la série de science-fiction la plus longue de l’histoire de la télévision s’offre trois épisodes à découvrir dès ce samedi 25 novembre sur la BBC et sur Disney+
Pour fêter son 60e anniversaire de voyages à travers le temps et l’espace, Doctor Who revient ce samedi 25 novembre avec “The Star Beast”, premier volet du triple épisode spécial à voir sur BBCOne, BBC Iplayer et sur Disney+ dans le reste du monde. Le 60aire se veut explosif avec le retour d’un vieil ennemi du Docteur et de plusieurs de ses alliées.
Pour son ultime volet, la série britannique s’appesantit longuement sur la relation de la Princesse Diana avec Dodi Al Fayed. Au risque de déplaire à son public et de se perdre ? Quatre nouveaux épisodes à découvrir dès ce jeudi sur Netflix.
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