La 80e cérémonie des Golden Globes tentait un retour en grâce, elle a également révélé son lot de surprises.

Privés d’antenne l’an dernier et boudés par l’industrie audiovisuelle à cause d’accusations de racisme, de sexisme et de corruption, les Golden Globes ont fait leur grand retour en télévision la nuit dernière sur l’antenne de NBC. Après le scandale de l’an dernier, les représentants de la presse étrangère à Hollywood (HFPA) devaient prouver leur volonté de recouvrer sérieux et légitimité en désignant les meilleurs films et séries de l’année écoulée. Mission seulement en partie accomplie. Comme souvent dans ce type de cérémonie, beaucoup de prix étaient attendus mais certains ont toutefois surpris, notamment du côté des séries…

Née sur les cendres de Game of Thrones mais offrant un retour en arrière de 200 ans aux fans de la saga d’heroic fantasy, House of the dragon a été sacrée reine des Golden Globes mardi soir à Beverly Hills. Malgré de vives critiques concernant son scénario, même parmi les fans de la franchise, la série obtient le titre de meilleur drame. Un honneur dont sa série-mère Game of Thrones n’a jamais pu se prévaloir. De quoi s’interroger sur les critères qui ont mené à cette décision…

Les déçus et les absents

Très suivie et très commentée, la saison 5 de The Crown a beaucoup fait parler d’elle puisqu’elle retraçait notamment « l’annus horribilis » (sic) de la reine Elizabeth II. La prestation d’Elizabeth Debicki dans le rôle de la Princessse Diana, notamment a marqué les esprits, la série repart toutefois bredouille cette année. Le même triste sort frappe les fans des séries Andor, Inventing Anna, Ozark ou Wednesday.

Mais en matière de snob royal, la palme de la déception revient de toute façon à Prime Video dont Le Seigneur des anneaux : les anneaux de pouvoir ne figurait dans aucune catégorie malgré un budget de production colossal.

Les ravis et les gagnants

Abbott Elementary, qui relate les galères d’une savoureuse équipe d’enseignants de Philadelphie, remporte le prix de la meilleure série comique et Quinta Brunson le titre de meilleure comédienne pour son rôle principal (aka Janine Teagues) dans la fiction. L’occasion d’enfin offrir plus de visibilité à cette série dont la première saison est disponible sur Disney+ ?

The White Lotus fait mouche pour la deuxième année consécutive avec son observation douce-amère des rapports humains dévoyés entre vacanciers désoeuvrés. La géniale Jennifer Coolidge se voit récompensée pour sa prestation tout en incertitude et en émotions.

Côté drame, Evan Peters remporte la mise en tant qu’interprète du « célèbre » tueur en série Jeffrey Dahmer dans la production homonyme de Ryan Murphy pour Netflix.

L’acteur Kevin Costner, déjà à l’affiche en 2013 dans la saga Hatfield & McCoys, voit sa flamme ravivée pour son rôle dans la série Yellowstone.

Jeremy Allen White remporte le titre de meilleur acteur pour son rôle dans The Bear même si l’assignation de ce récit centré sur le deuil et la pression propre au milieu de la cuisine dans la catégorie des comédies reste sujette à discussion…

Malgré un parcours scénaristique et une qualité d’interprétation salués par la critique, Better Call Saul, série dérivée de Breaking Bad, repart bredouille. Même si ce n’est pas la première grande série à être snobée de la sorte dans la catégorie des drames, les fans apprécieront…

Enfin, elles ont toutes les deux déjà été récompensées par un Emmy Award, mais leur règne est loin de s’achever. L’actrice Zendaya repart avec une nouvelle récompense pour son rôle dans Euphoria. Et Amanda Seyfried s’impose pour sa prestation dans The Dropout.

Karin Tshidimba