the after 4.jpgY aurait-il une nouvelle mode des actrices françaises à Hollywood ? Coup sur coup, Amazon a fait appel à Louise Monot et Armelle Deutsch pour tourner les pilotes de deux nouvelles séries en développement : “The After” et “The Cosmopolitans”.
Une façon d’internationaliser leurs castings et de rendre leurs nouveautés d’autant plus attrayantes pour le monde ? Ou bien l’accent “frenchy” est-il ce petit “truc en plus” que se doit d’avoir une série aujourd’hui ?

Pour Louise Monot, invitée du récent Festival de Monte-Carlo, difficile de répondre car les enjeux la dépassent largement. Mais la comédienne se dit évidemment “ravie” de travailler sur The After sous la direction de Chris Carter (X-Files). Une aventure qui a démarré de façon assez désincarnée à la rentrée dernière via Skype et self-tapes…

« Mon agent anglais avait entendu parler du projet, et m’a demandé de participer aux auditions en envoyant une vidéo. Parce qu’on ne va pas chaque fois à Londres ou à Los Angeles pour les castings, si non cela reviendrait très cher. J’ai donc fait une self-tape. J’avais reçu le texte de trois scènes. Du coup, c’est toute une organisation, mais je me suis équipée : j’ai une petite caméra, un pied, un fond blanc. Et il faut trouver quelqu’un pour vous donner la réplique. Certains studios US se sont spécialisés, mais je l’ai fait chez moi, tout simplement. Le côté positif, c’est que vous pouvez faire autant de prises que vous le souhaitez, mais il faut être capable de se juger car vous ne pouvez pas envoyer dix prises. »

Après, tout est question de patience et de disponibilité, deux incontournables du métier.
“Après deux ou trois jours, j’ai eu rendez-vous sur Skype. On m’avait dit que j’allais devoir rejouer la scène. Du coup, j’avais assez peur car il suffit que vos voisins fassent un boucan pas possible ou que n’importe quoi vienne vous perturber.… Parce qu’il y a des scènes pas évidentes à jouer dans son salon. Mais finalement, j’ai seulement discuté avec Chris Carter, sa directrice de casting et un des producteurs. Ensuite, j’ai dû me filmer sur d’autres scènes et puis je suis partie les rencontrer là-bas. Je n’étais pas encore officiellement choisie mais disons que, s’ils vous font venir, c’est que c’est bon signe. » (rire)
the after 2.jpg« C’est à ce moment-là que j’ai eu les infos sur le scénario global de The After. C’était vraiment une aventure pleine de surprises, où on avançait au jour le jour. En partant, je ne savais pas si j’allais rester un mois ou dix jours. Si je n’avais pas été prise, je serais rentrée tout de suite. J’ai encore repassé des essais sur place car j’imagine qu’ils veulent vérifier que vous êtes capable d’enchaîner; personne ne sait combien de fois vous vous êtes filmée chez vous pour obtenir le bon résultat.”

Face à Chris Carter, créateur à la réputation internationale (X-Files), la jeune femme n’a pas tremblé. “Les choses se sont passées très simplement. Il est accueillant, bienveillant, gentil, il m’a mise à l’aise. Il a un tempérament très calme et rassurant même si tout était un peu une surprise pour moi. D’autant que je n’avais pas encore mon visa de travail et que le tournage commençait une semaine après. Une fois que j’ai été choisie, je suis repartie au Canada chercher mon visa. Je n’ai donc pas eu le temps de stresser.”

En revanche, la phase du vote des internautes (pour sélectionner 4 des 5 séries proposées) était une grande première. “Les pilotes étaient mis en compétition, donc j’ai vu les autres séries. Et ça c’était un peu stressant. Et puis, on se sentait très impliqués car ils nous ont demandé de communiquer un peu sur le sujet sur Facebook, etc. Je me sentais plus investie que d’habitude quand on fait seulement la promo et qu’après les choses t’échappent. Je trouvais cela excitant mais je ne suis pas sûre que les votes français comptaient vraiment…”

Mais les commentaires faits pas les internautes étaient utiles. “J’ai lu les critiques des spectateurs, il y avait des choses très constructives et argumentées; ce n’était pas de la critique facile. J’imagine qu’ils vont en tenir compte, mais je ne sais pas vraiment car je suis loin de l’équipe, là…”

the after 3.jpgAu-delà même de son rôle ou du style de la série – “un mélange des genres avec des choses très drôles, un humour noir sous-jacent qui est très présent” –, c’est le défi qui l’a séduite.
“Rien que le fait de participer à cette aventure, j’étais comme une dingue ! D’aller tourner aux États-Unis avec Chris Carter, c’était super ! Gigi est une fille moderne, de mon âge, qui va vivre plein d’aventures donc tout m’a plu, même si je ne sais pas comment les choses vont évoluer pour elle. Ni si le fait que c’est une actrice va être fort développé dans la suite de la série.”
Le tournage des 7 épisodes suivants est prévu vers novembre 2014. “Je partirai alors sans doute pour 5 ou 6 mois”, conclut Louise Monot dans un grand sourire.

KT, à Monte-Carlo

nb: La série The After a été présentée dans la note précédente