« Ride upon the storm »: le père, les deux fils et le Saint-Esprit

« Ride upon the storm »: le père, les deux fils et le Saint-Esprit

Adam Price, le créateur de l’excellente série Borgen est de retour avec une série ancrée à la fois dans le cercle familial et dans les cercles du pouvoir, fut-il temporel.

Porté par le magnétique Lars Mikkelsen, Au nom du père*** (Ride upon the storm à l’international) se glisse dans le quotidien de la famille Krogh issue d’une longue lignée de pasteurs protestants. Si Johannes apparaît engagé, sincère et à l’écoute de ses concitoyens, sa vie charrie de nombreux démons qui vont se réveiller lors de son parcours pour briguer le poste d’évêque de Copenhague.

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Les scénaristes belges sur la trace des séries scandinaves

Les scénaristes belges sur la trace des séries scandinaves

Entre Belgique et Scandinavie, il y a plus qu’une proximité géographique en matière de production de séries. « Les Scandinaves proposent un modèle de production de séries qui correspond davantage à ce que nous faisons en Europe », détaille Sylvie Coquart, responsable de l’Unité Fiction à la RTBF.

« Aux USA, c’est très hiérarchisé, il faut écrire très vite, il y a un calendrier précis pour présenter et produire sa série. Le mode opératoire US met en avant la figure du showrunner qui a beaucoup de responsabilité mais est un scénariste qui a 10 ans d’expérience, a été sur les plateaux et connaît tous les rouages. Ce qui n’est pas encore le cas des scénaristes belges. »

La semaine dernière, Sylvie Coquart-Morel, responsable de l’unité Fiction à la RTBF (photo du milieu), invitait au nom de l’Atelier du Fonds des séries belges deux réalisateurs et un producteur de séries scandinaves afin de répondre aux questions des futurs créateurs de séries belges (cf. note précédente). En réponse à nos questions, elle souligne les points communs entre Belges et Scandinaves et les avantages du modèle européen.

En photo: Bård Fjulsrud et Håkon Briseid, créateurs de la série Borderliner (disponible sur Netflix) deux des invités de l’Atelier du Fonds des séries belges.

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Neuf mois dans l’Atelier des séries belges

Neuf mois dans l’Atelier des séries belges

L’atmosphère était très studieuse ce lundi dans la salle n°1 du cinéma Galeries à Bruxelles.
A l’invitation de L’Atelier du Fonds de séries belges, quelque 120 futurs scénaristes, futurs réalisateurs et/ou futurs producteurs de séries se sont installés dès 10h dans les fauteuils bleu nuit avec ordinateurs ou carnets de note afin de recueillir les conseils de trois étoiles du « Scandi Noir »: Håkon Briseid, Bård Fjulsrud et Kristoffer Nyholm.

Les deux premiers, associés au sein de Monster scripted, ont présenté leur nouveau thriller Borderliner imaginé après le succès de leur précédente série Nobel. Quant au troisième, son patronyme est à jamais associé à la cheffe de file des dramas venus du froid: The Killing, adaptée notamment aux Etats-Unis, qui lui a valu d’être invité à venir travailler en Grande-Bretagne sur les séries The Enfield Haunting et Taboo.

Interrogés tour à tour par les différents conseillers de programmes de la RTBF, ils ont livré les fruits de leurs multiples expériences, assortis de quelques trucs et astuces, aux futurs créateurs de séries belges.

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« Jorsdkott » saison 2: Peur sur la ville

« Jorsdkott » saison 2: Peur sur la ville

jordskott.jpgDeux années se sont écoulées depuis les événements dramatiques qui ont secoué Silverhöjd, le village natal de l’inspectrice Eva Thörnblad (l’actrice Moa Gammel), qui y avait notamment enquêté sur la disparition de sa fille Josefine.

De retour à Stockholm, l’inspectrice n’est pas encore parvenue à faire son deuil d’autant que le Jordskott** , le parasite qui l’a infectée, provoque de graves hallucinations et rend le spectre de sa fille encore plus troublant de réalisme à ses yeux. Pourtant la policière va devoir redoubler de lucidité et de courage pour résoudre de nouveaux cas de disparitions inquiétantes.

La nouvelle saison de Jordskott, la forêt des disparus débute ce jeudi à 20h55 sur Arte

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State of Happiness: chronique norvégienne des débuts du pétrole en Mer du Nord

State of Happiness: chronique norvégienne des débuts du pétrole en Mer du Nord

state of happiness.jpgNon, les pays nordiques ne produisent pas que des thrillers. La preuve avec la série State of Happiness qui nous emmène dans un petit village de pêcheurs sur la côte norvégienne Stavanger.

Pour les ouvriers de la conserverie, unique entreprise de la ville, la situation se dégrade en raison de la pénurie de poissons de plus en plus sensible en Mer du Nord. Au large, de nombreuses compagnies pétrolières internationales font des forages, jusqu’ici sans succès. Pourtant, en cette fin d’année 1969, un événement va considérablement modifier le quotidien de cette petite communauté calme et très croyante, aux allures rurales…

« C’est une histoire sans meurtre » et au départ, la productrice Synnøve Hørsdal ne cache pas que ce ne fut pas facile de convaincre des partenaires de s’y impliquer. Mais avec de la patience et du temps, elle est y parvenue. La réponse du public, rassemblé mardi midi dans l’auditorium Lumière cannois, a dû la rassurer sur la qualité de son intuition. Oui, cette histoire d’une petite communauté transformée par la découverte soudaine de pétrole, parle au plus grand nombre et a même des accents universels.

Loin du « Nordic Noir », la NRK a présenté ce drama d’époque lors de la compétition du Festival CanneSéries.

mise à jour (11/04): State of Happiness a reçu le prix du meilleur scénario et de la meilleure musique, ce mercredi soir à Cannes.

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Bankerot: cauchemars en cuisine

Bankerot: cauchemars en cuisine

bankerot 2.jpgThomas (Martin Buch) doit se ressaisir s’il ne veut pas perdre la garde de son fils, Niklas. Depuis la mort de sa femme Rie, décédée dans un accident de la route, il s’est laissé sombrer, incapable de venir en aide à son fils devenu mutique. Tous deux habitent dans une bâtisse à peine salubre et vivent de la revente d’appareils électroménagers usagés.
Inquiète, la psychologue de l’école menace Thomas de faire appel aux services sociaux pour vérifier ses aptitudes paternelles. Or son fils de 9 ans est tout ce qui lui reste… Thomas décide donc de reprendre le chemin de son groupe de parole où il croise la route de l’étonnante Hannah (Rikke Louise Andersson)…

La sortie de prison de son pote Dion (Esben Dalgaard Andersen) va bousculer la donne, réveillant le rêve de restaurant que tous les deux avaient enfoui au plus profond d’eux-mêmes. Bankerot** conte les espoirs et déboires de ces deux potes fauchés mais gastronomes. Une aventure à l’humour noir et grinçant à suivre ce jeudi dès 20h55 sur Arte.

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