CanneSeries annonce ses ambitions pour sa troisième édition remaniée qui aura bien lieu à Cannes du 9 au 14 octobre et en ligne. Le festival tend même la main à ses « concurrents habituels » à Lille, La Rochelle ou Fontainebleau.  Nouvelle ère… ? Trois séries coproduites par la Belgique y seront présentées.

Premier à annoncer son report, le 5 mars dernier, le festival CanneSeries sera aussi le premier, et finalement le seul, des festivals de séries français à revenir sur scène. Le rendez-vous est fixé du 9 au 14 octobre au Palais des festivals à Cannes, mais aussi en ligne dès le 7 octobre. Une formule hybride qui permettra aux invités transatlantiques de pouvoir s’y exprimer et à un maximum de passionné(e)s de pouvoir profiter des avant-premières.

Trois séries coproduites par la Belgique

Les mois et les séries ayant défilé, la programmation initiale de CanneSeries a été remaniée afin d’accueillir des productions inédites, attendues par les amateurs du genre. Avec une belle surprise à la clé : la présence de deux séries françaises parmi les 10 productions présentées au sein de la compétition : Moloch d’Arte avec Olivier Gourmet et Marine Vacth, qui mêle fantastique et surnaturel, et Cheyenne et Lola (OCS), sorte de road-trip à la Thelma et Louise. Toutes les deux auraient dû être présentées à Séries Mania Lille.

A noter que Cheyenne et Lola de Virginie Brac, avec Veerle Baetens et Charlotte Le Bon, tout comme Red Light d’Halina Reijn, Carice Van Houten (Game of Thrones) et Frank Ketelaar ont également toutes les deux été coproduites en Belgique. La première avec la France et la seconde avec les Pays-Bas.

En signe de solidarité avec ses « concurrents » habituels en grande partie annulés, CanneSeries a décidé d’offrir une carte blanche à Séries Mania, à Série Series (Fontainebleau) et au Festival de la Fiction de la Rochelle, qui devaient respectivement se tenir en mars, juin et septembre. Chaque manifestation pourra y présenter ses spécificités ou organiser un moment de rencontre/débat.

Parmi les programmes annoncés en mars dernier, six demeurent en lice : le thriller finlandais Man in the room 301 ; deux propositions suédoises – Partisan, sur une communauté agricole pas si idyllique et Top Dog, polar adapté d’un roman à succès sur les dessous de la mafia – ainsi que la coproduction la plus chère de l’histoire de la production nordique : Atlantic Crossing, présentée par la Norvège. Cette fiction historique se penche sur la relation de grande proximité entretenue par le président Roosevelt (Kyle MacLachlan) et la princesse Martha de Norvège (Sofia Helin, vue dans Bron). A ceci s’ajoutent la proposition russe 257 Reasons to live et l’israélienne Losing Alice, inspirée par le mythe de Faust, produite par Apple TV+. Sans oublier Truth Seekers, proposée par Amazon Prime, qui met en scène des enquêteurs au profil de losers.

Ces dix séries seront départagées par un jury composé de Laëtitia Eïdo (Fauda), Grégory Fitoussi (The Bureau), Randy Kerber (The Eddy), Roxane Mesquida (Now Apocalypse), Caroline Proust (Engrenages) et Jean-Pascal Zadi (Tout simplement noir).

Un parterre d’invités prestigieux sur le site en ligne

Le festival propose un joli panel de rencontres, même si la plupart d’entre elles se feront en ligne (sur la plateforme connexe CanneSeries Live), prudence sanitaire oblige, certaines stars invitées ne pouvant pas traverser l’Atlantique. On pourra donc discuter à distance avec l’épatant Kyle MacLachlan ; la star de Madame est servie, Judith Light, prix Variety Icon Award ; la pétillante Daisy Edgar-Jones, croisée dans Normal People qui recevra le Prix Madame Figaro Rising Star Award ; la formidable Erin Moriarty, vue dans The Boys ; Darren Star, créateur de l’iconique Sex and The City, qui lance en octobre sur Netflix la série Emily in Paris avec la comédienne Lily Collins ; la showrunneuse de The Walking Dead, Gale Anne Hurd ; le formidable Jared Harris, star de Chernobyl ou encore Camille Cottin et Sigourney Weaver qui partagent l’affiche de la saison 4 de Dix pour centprésentée lors de la soirée de clôture. Quant au showrunner Eric Rochant, il retracera le parcours de son dernier succès en date : Le Bureau des légendes.

Hors compétition, on pourra découvrir la série de science-fiction de Canal+, Ovni(s) avec Melvil Poupaud, tournée en partie en Belgique, mais aussi La Flamme, parodie de l’émission Bachelor, avec Jonathan Cohen, sans oublier le thriller berlinois Shadowplay avec Michael C. Hall.

Enfin, le Jury des programmes courts, composé de Jamie Bamber (Battlestar Galactica), Erin Moriatry (The Boys) et Timothée Hochet (Calls) sera chargé de départager les dix fictions courtes internationales en lice.
Soit deux séries venues d’Argentine (Broder et Tony), une comédie noire venue de Norvège (Christmas on blood mountain) et une série d’horreur venue de Suède (Cryptid), trois séries canadiennes (Claire et les vieux, Dog Days et First Person), une série polonaise à voix multiples (The Writers. A short series), une création australienne (Deadhouse Dark) et une coproduction franco-américaine (Zero Day).

Karin Tshidimba