Lucifer.jpgFonçant dans un bolide noir jais, Lucifer** Morningstar (Tom Ellis) sillonne les rues de Los Angeles à la nuit tombée. Lassé de son existence souterraine, il a quitté ses enfers originels au grand dam de son père et décidé de promener sa dégaine sexy et désinvolte sur Terre.
Et où pourrait-il passer de meilleurs moments de détente que dans la vallée verdoyante de la cité des Anges, où s’épanouissent tant de désirs inavoués ? Le meurtre de l’une de ses proches amies vient freiner son envie de s’amuser et le pousse à vouloir mener l’enquête aux côtés de la perspicace Chloé Decker (Laurene German), chargée de l’affaire.

Rapidement la jeune femme est forcée de constater que son «associé» a un don particulier : à son contact, les humains ne peuvent s’empêcher de révéler leurs plus noires pensées. Ce qui fait de lui un précieux allié dans la recherche de la vérité, même s’il reste un partenaire agaçant et encombrant. Un duo à suivre le mardi à 22h45 sur La Une.

Lucifer 2.jpgLa collaboration Lucifer – Chloe fonctionne un peu sur le modèle du duo Castle et Becket (dans la série éponyme) ou Patrick Jane et Teresa Lisbon (dans la série The Mentalist), avec un apprenti détective sûr de son charme et roublard face à une enquêtrice aussi douée que déterminée et plutôt rétive à toute tentative de séduction. Une situation inattendue qui contrarie forcément notre Don Juan.
Pour une fois, celui-ci agit en toute transparence ne cachant ni sa véritable identité, ni sa nature profonde, ni même ses intentions réelles. Une franchise que les autres protagonistes ont tort de considérer comme un banal trait d’humour ou une pointe d’excentricité so british…

Se jouant de l’attraction-répulsion entre les deux personnages principaux et de leur alchimie croissante, la série se sert des enquêtes en cours pour faire progresser la dynamique de leurs relations. Poussant ainsi Lucifer à s’interroger sur la véritable nature des rapports humains. Au risque de s’amadouer ? Son attitude provoque en tout cas la fureur de son frère, l’ange noir Amenadiel (D.B. Woodside) qui tente, en vain, de le ramener sur le «droit» chemin.


Lancée en janvier 2016 sur la Fox par Tom Kapinos (Californication) – d’après les personnages de BD créés pour Vertigo par Neil Gaiman, Sam Keith et Mike Dringenberg – la série Lucifer prend des libertés avec le comic book originel notamment par l’adjonction d’éléments relatifs aux enquêtes policières. Le résultat plutôt réussi – mariant humour, éléments surnaturels et références bibliques – se révèle agréable à suivre, en mode «petit plaisir sans conséquences» sur 13 épisodes…

La saison 2 démarre ce lundi aux Etats-Unis.

KT

* en référence à «Sympathy for the devil» célèbre titre des Rolling Stones