madam secretary.jpgDéveloppée par Barbara Hall (“Joan Of Arcadia”) et Morgan Freeman, Madam Secretary** s’intéresse à l’histoire d’une femme brillante, bombardée Secrétaire d’Etat au gouvernement américain (l’équivalent du ministre des Affaires étrangères sous nos latitudes) à la mort de son prédécesseur.
Ancienne de la CIA, Elizabeth McCord (Tea Leoni) peine à concilier ses défis géostratégiques avec sa morale et sa vie de famille.

Ancrée au cœur de la sphère politique, cette série sonde deux questions majeures : l’éthique en politique et l’éthique familiale. Chaque jour, Bess McCord s’interroge sur les choix qu’elle est amenée à poser et sur la difficulté à ne pas franchir la ligne rouge. Mais aussi sur la nécessité de concilier son job avec l’exemple qu’elle souhaite donner en tant que mère de famille à ses enfants adolescents. Stevie (Stephanie), sa fille aînée rebelle, Allison, sa cadette discrète et fragile et son fils Jason, anarchiste en puissance.

Un microcosme bien vivant à découvrir dimanche à 22h30 sur RTL-TVI.

madam secretary 4.jpgOn retrouve dans son comportement et dans sa vie de couple – qu’elle tente d’équilibrer -, des points communs avec la série Borgen. Même si, CBS oblige, Madam Secretary offre de la fonction de Secrétaire d’État une vision à la fois plus glamour et polissée, moins nuancée en somme. Il n’empêche, les défis affrontés par le couple, happé dans les sphères du pouvoir, ne sont pas minimisés ou tus. Et les crises auxquelles Elizabeth McCord est confrontée charrient un persistant parfum de réel.

« Henry McCord est suffisamment moderne et équilibré pour ne pas se sentir du tout menacé par l’ascension politique fulgurante de sa femme qui s’était éloignée de Washington pour vivre une existence plus rangée de professeure d’Histoire. Et ce, jusqu’à ce que le Président fasse appel à elle » explique l’acteur Tim Daly.

Couple à la ville comme à l’écran, Tea Leoni et Tim Daly (Private Practice) démontrent une belle alchimie dans cette série qui n’affiche pas le cynisme en guise d’étendard. A l’opposé d’House of cards, elle flatte les souvenirs que les fans ont gardé de la série très pro-démocrate The West Wing. Avec sa narration aussi agréable qu’efficace, elle a aussi recours au fameux walk & talk (les personnages élaborent des stratégies en arpentant les couloirs) instauré par Aaron Sorkin, père de la regrettée The Newsroom.

madam secretary 1.jpgRappelant les noms des femmes qui ont déjà endossé cette fonction aux Etats-Unis (Condoleeza Rice, Madeleine Albright, Hillary Clinton) Tim Daly ne voit dans Madam Secretary « aucune référence explicite » à cette dernière, même si la candidate démocrate est désormais en lice pour la Maison Blanche.

« Et vous noterez que nous ne mentionnons jamais dans la série qui est Républicain et qui est Démocrate. Ce qui est intéressant avec Madam Secretary c’est que le mariage est souvent dépeint comme un désastre dans les séries, c’est donc passionnant de travailler sur ce sujet. La saison 2 va révéler davantage d’éléments de leur passé et on va découvrir qu’ils ont tous les deux des parts d’ombre que l’autre ignore » précise le comédien.

Dans l’extrait qui suit vous le voyez d’ailleurs parler de cette délicate réflexion autour du rôle de chacun dans le couple et dans la famille. 

Lancée en septembre 2014, la première saison (22 épisodes) a attiré 10 millions de fidèles en moyenne lors de sa diffusion. Dans la saison 2, lancée le 4 octobre sur CBS, Morgan Freeman et Madeleine Albright font une apparition. Et la 3e saison est attendue à la prochaine rentrée.

KT, à Monte-Carlo