jessica jones 1.jpgUn peu paumée, les yeux charbonneux, portant vieux jean et sweat-shirt à capuche, la nouvelle héroïne de Netflix apparaît plutôt mal en point au premier abord. Esseulée, elle habite un appartement minable et mal insonorisé où les intrus sont parfois de toute petite taille.
Plus inquiétant encore: elle est poursuivie par des cauchemars et diverses images surgies tout droit de son passé. Jessica Jones** souffre aussi de brusques accès de panique qu’elle a bien du mal à expliquer.

Avec son physique de souris et son penchant pour l’alcool, elle semble ne pas en mener large dans son métier de détective privé. Pourtant mieux vaut ne pas s’y frotter, comme le découvrent rapidement les importuns qui se mettent en travers de son chemin. Jessica Jones (Krysten Ritter) n’a en effet rien perdu de ses super pouvoirs même si elle n’en fait pas souvent usage. Un paradoxe à découvrir dès aujourd’hui sur Netflix.

jessica jones 2.jpgPersonnage issu de l’univers Marvel, Jessica Jones est une ancienne super-héroïne, connue sous d’autres pseudonymes, comme Jewel ou Knightress.
Créé par Brian Michael Bendis et Michael Gaydos, le personnage a été confié aux bons soins de Melissa Rosenberg (Twilight) qui s’est entourée d’un bel éventail de comédiens pour lui donner la réplique: Carrie-Ann Moss, Rachael Taylor (à droite sur la photo), David Tennant et l’impressionnant Mike Colter (photo du bas).

La réalisatrice soigne son atmosphère de polar: filatures dans la nuit, images entre noir et bleutés et cadrages qui cultivent les similitudes avec l’univers de la Bande Dessinée. Petit à petit, au fil de ses rencontres et des affaires qu’elle traite, on va découvrir les bribes de ce passé qui hante Jessica…

Véritable série feuilletonnante, Jessica Jones est à découvrir dès ce vendredi matin sur Netflix.
Treize épisodes qui tranchent avec l’univers habituel des super-héros et confirme le choix de mettre en avant des (super-)héroïnes qui se battent dans un monde d’hommes avec des armes très personnelles (et humaines) relevant davantage de l’intuition et de la psychologie.
luke cage.jpgAu passage, on croise sa grande amie Trish, animatrice de radio, et celui qui va devenir son partenaire: Luke Cage (Mike Colter).
Un homme à la force impressionnante, super-héros indestructible qui disposera bientôt de sa propre série. Cette création qui s’inscrit dans le sillage de celle de Daredevil en début d’année, sera suivie de près par deux autres séries Marvel en 2016: Iron Fist et The Defenders.

Choix ingénieux qui nourrit le suspense de la série: la menace qui hante Jessica, le fameux Zebedia Kilgrave, pervers narcissique capable de se rendre maître de vos pensées, est longtemps invisible à l’écran, suggéré par une voix dans ses insomnies ou par une ombre dans la nuit.

Bien plus encore que sa consoeur Agent Carter, forcée de s’imposer dans un environnement d’hommes plutôt machos et de dépasser son deuil, c’est un lourd traumatisme que doit affronter la sombre et faussement frêle Jessica Jones, sans cesse sur le qui-vive et rongée par une étrange culpabilité. Des failles qui enrichissent encore le côté sombre et décalé de cette super-héroïne.

KT

nb: à l’heure qu’il est, bien sûr, nous n’avons pas encore tout vu…