lilyhammer 2.jpgSotchi, Nagano, Lillehammer: les villes olympiques exercent souvent une certaine fascination sur le grand public. Etendues neigeuses, infrastructures futuristes, liesse populaire et physiques athlétiques, il n’en faut souvent pas plus pour que certains se mettent à rêver.
C’est notamment le cas de Frank Tagliano (Steven Van Zandt, photo) forcé de prendre ses distances avec son réseau mafieux new-yorkais après en avoir dénoncé le principal tôlier (Aldo Delucci).


Obligé de prendre un nouveau départ, sous la supervision du FBI, Frank opte pour la ville de Lillehammer qu’il a vue briller de mille feux devant les caméras du monde entier. Il est par ailleurs persuadé que personne ne songera à aller le chercher dans ces lointaines contrées enneigées. Mais entre les images de carte postale des JO d’hiver et la réalité des lacs gelés et motoneiges à vitesse régulée, il y a plus qu’une nuance… comme Frank ne va pas tarder à le constater.

Une fois arrivé en Norvège, notre repenti se lasse en effet assez rapidement de l’air pur et des randonnées en racket, cherchant désespérément à reconstituer l’univers auquel New York l’avait habitué: boîte de nuit, cercle de jeu, joli train de vie et voisins plutôt conciliants.

lilyhammer.jpgDans Lilyhammer**, série improbable et fantasque, le rôle du parrain «empêché» a été confié à un homme, Steven Van Zandt, qui connaît la musique pour l’avoir interprétée durant de longues années au sein de l’aventure Soprano.
Les quiproquos, bévues et malentendus se multiplient à mesure qu’il tente d’implanter ses méthodes peu recommandables dans ce bout du monde où certains ne rêvent que de vivre dans le respect des règles communes et en en harmonie avec leur environnement.

Tombant sur une pépinière de doux dingues et de bras cassés, Frank Tagliano – rebaptisé Johnny Henriksen en hommage aux coutumes locales –, a fort à faire pour maintenir sa réputation. Son comportement sanguin va d’ailleurs attirer l’attention d’un flic aussi peu futé que zélé, mettant en péril la couverture qu’il s’est patiemment bâtie.

Entre humour potache, manigances improbables et regard décalé, Anne Bjørnstad et Eilif Skodvin décrivent le choc culturel entre deux mondes que tout semble opposer. Un contraste saisissant que l’on peut désormais observer en DVD puisque la saison 1 vient d’être éditée.

Aussi attractive que la britannique, la fiction scandinave a donné des envies de coproduction aux Etats-Unis. Cette première tentative, qui date de 2012, s’est soldée par l’installation d’un parrain dans la neige. La greffe semble avoir bien pris puisque la saison 2 a été proposée en décembre dernier et la saison 3 des aventures de Johnny Henriksen vient d’être commandée par Netflix et la NRK. De quoi leur donner des idées d’autres partenariats?
KT

nb: Lilyhammer, coffret 3 DVD, Universal