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village francais.jpgC’est l’une des séries françaises les plus réussies du moment.
Un succès qui dure, puisque la 5e saison vient de faire l’objet d’une diffusion remarquée sur France 3, avec 3,3 millions de fidèles en moyenne, autour des affres de 1943 et de son Service de travail obligatoire (STO).

Un village français***, dont la qualité d’écriture et de jeu était récemment soulignée dans un article du New York Times, figure, à ce titre, dans la short list des huit séries françaises présentées au marché américain lors de l’événement Direct to series, organisé au tout début du mois de novembre à Los Angeles. Une grande première qui devrait être suivie d’effets et donner des ailes à la production hexagonale, désireuse d’aller tâter le terrain du côté de la… Chine, désormais.

Si vous avez raté le train ou l’un de ses wagons, saluez France 5 qui vous invite à entrer en gare dès ce soir, tous les lundis à 20h40 pour reprendre le fil du récit à ses origines: saison 1, épisode 1*.

Tout commence en juin 1940 lorsque Villeneuve, petite ville du centre de la France, est bouleversée par l’arrivée de l’armée allemande. Assez rapidement, les opinions divergent sur la question de l’attitude à adopter vis-à-vis de l’Occupant. Entre tentatives de sauver les meubles, déni et hostilité affichée, la gamme est large. Tout l’intérêt du «Village français» est là: montrer les différents visages de la France des années 40 et leur évolution dans le temps.

Un village avec ses courageux et ses planqués, ses héros et ses pleutres, ses petites trahisons et ses grandes méprises. En suivant, sur cinq années, le quotidien de cette petite localité du Jura, les espoirs et les illusions de ces hommes et ces femmes ordinaires, on comprend mieux les choix ou les non-choix de quelques-uns, les hésitations et les revirements d’autres qui traduisent si finement les évolutions de la psyché humaine.

C’est la justesse et la variété des profils psychologiques de ce groupe humain qui permet l’identification et fait la richesse de la série. On y suit un maire, sa femme, un ancien ouvrier, une institutrice, un directeur d’école, un policier, un contremaître, des sympathisants communistes, des résistants, etc.

village francais 1.jpgA travers les différents temps de la guerre – la défaite, la résistance et l’espoir renaissant – c’est l’éventail des destins humains qui s’illustrent jusqu’à la victoire finale.
Portés par la force de ses intrigues et des acteurs de premier plan – Robin Renucci, Audrey Fleurot et Thierry Godard vus dans Engrenages, Marie Kremer, Richard Sammel, les Belges Nicolas Gob et Nade Dieu (photo) – son succès se confirme d’année en année. Au fur et à mesure que ses personnages, attachants, gagnent en épaisseur.

Fruit du travail conjoint de Frédéric Krivine (scénariste principal), Philippe Triboit (réalisateur principal) et Emmanuel Daucé (producteur), elle est diffusée depuis juin 2009 sur France 3. D’emblée, elle séduit un large public (5,5 millions de curieux et 22,9% de parts de marché à son démarrage) parmi ceux qui ont «connu» la guerre mais aussi tous ceux qui souhaitent la comprendre de l’intérieur. Prévue dès le départ sur 7 saisons, son parcours devrait prendre fin en 2015 avec le retour à la «vie normale» observé, à Villeneuve comme ailleurs, en 1945.
KT

nb: *si les saisons 1 et 2 ne comptent que 6 épisodes chacune, le rythme s’accélère ensuite avec 10 épisodes pour les saisons 3 et 4, et 12 épisodes pour la saison 5 que France 3 vient juste de diffuser.