under the dome.jpgSans surprise, le tandem Steven Spielberg – Stephen King s’est révélé un formidable produit d’appel pour la chaîne CBS.
Treize millions de fans se sont en effet postés devant les débuts d’Under the dome**, le 24 juin dernier. Chiffres en légère baisse ensuite (11,5 millions) mais qui restent tout à fait appréciables.

Voilà une série qui, non seulement, porte bien son nom mais affiche, en plus, très clairement ses intentions. Avec l’histoire de cette petite ville de Nouvelle-Angleterre prise au piège d’un dôme énorme d’origine inconnue, on se retrouve en effet avec une trame proche d’autres récits apocalyptiques ou post-apocalyptiques. On songe bien sûr à Revolution, lancée à la dernière rentrée ou à Jericho, si l’on remonte plus loin en arrière.

Isolée du reste du monde, du jour au lendemain, par un champ de forces magnétiques formant un dôme translucide tout autour de la cité, la petite ville de Chester’s Mill doit s’organiser. D’autant que les autorités pressentent très vite la panique qui pourrait se propager au sein de la population, en raison de la raréfaction des ressources. Les premiers conflits ne tardent d’ailleurs pas à éclater d’autant que certains tentent d’en profiter pour prendre le pouvoir… Une situation qui va faire émerger les nombreux secrets enfouis jusqu’alors.

Cette ambiance post-apocalyptique rappelle l’atmosphère et le propos de Revolution, lancée au début de l’année. Le parfum de Lost se révèle également assez persistant. Sans doute parce qu’au scénario, on retrouve un certain Brian K. Vaughan qui a présidé aux destinées des passagers du Vol Oceanic 815.

Rapidement, divers personnages se révèlent: Linda (Natalie Martinez), la flic, généreuse et courageuse, qui garde la tête froide en toutes circonstances; Big Jim Rennie (Dean Norris), le député-maire aux intentions peu claires et son sombre acolyte, un Révérend sans foi ni loi. Tandis que le prénommé «Barbie» (Mike Vogel), malgré la mission peu recommandable qui l’a conduit dans la ville, se révèle d’une aide précieuse pour maintenir le calme.
Ce tableau ne serait pas complet sans le gamin brillant, mais fragile, bien décidé à découvrir l’origine du dôme; la journaliste (Rachelle Lefevre) qu’aucune frayeur ou inquiétude n’arrête ou le jeune psychopathe aux idées fixes et au sourire ravageur. Acte de terrorisme ou punition divine, nécessaire solidarité et complots larvés: autant d’ingrédients en acier trempé pour un classique thriller d’été.

Pourtant, malgré le succès immédiat de la série (13 millions de curieux ont suivi le premier épisode diffusé le 24 juin), quelques fans de la première heure ont déjà manifesté leur mécontentement face aux libertés prises vis-à-vis du roman initial. Dans une longue lettre publiée sur son site, Stephen King, coproducteur de la série, a tenu à s’en expliquer.

« La plupart des changements apportés par Brian K. Vaughan (le showrunner de la série) et son équipe étaient une nécessité et je les approuve sans réserves », indique l’auteur, qui souligne: « certains changements ont été occasionnés par leur volonté de maintenir le dôme sur la ville de Chester’s Mills pendant quatre mois, contre seulement une semaine dans le livre. De plus, l’histoire de l’origine de ce dôme a été complètement retravaillée. »

Pour se prémunir de toute critique à venir, l’écrivain précise d’emblée que d’autres changements sont à prévoir : « Si l’explication des événements était la même que dans le livre, tout le monde connaîtrait déjà la fin, et le suspense serait gâché.« 
Un artifice intéressant déjà utilisé précédemment par d’autres scénaristes comme lors de l’adaptation du thriller danois The Killing aux Etats-Unis.
KT

mise à jour (30/7): Face au succès de sa série estivale, CBS a décidé de renouveler Under the Dome pour une saison 2, attendue à l’été 2014. A mi-parcours (épisode 6 sur 13) la série attire en effet 11 millions de fidèles en moyenne.