Alors que la saison 1 de Once upon a time** est toujours en cours sur RTL-TVI, Be 1 aborde la saison 2 ce lundi à 20h55. Si vous n’êtes pas encore arrivés là, ne gâchez pas votre plaisir.
Car les changements sont importants, au début de ce 2e volet: tous les habitants de Storybrooke ont enfin retrouvé la mémoire et avec elle, leur identité réelle telle qu’elle a été dessinée dans le monde des contes: Blanche Neige, le Prince charmant, le petit chaperon rouge, sa mère-grand, les sept nains, etc.
Pour Emma qui vient seulement de découvrir le «pot aux roses» et l’importance de l’enjeu, la période d’adaptation est délicate, d’autant que la voilà bientôt propulsée dans ce monde des contes totalement inconnu et dont elle niait l’existence jusqu’il y a peu. Emma (Jennifer Morrison) vole donc de surprise en surprise, emmenant le téléspectateur à sa suite, tout en devant trouver de nouveaux repères. Un dispositif plutôt réussi.
«Toute magie a un prix» nous apprenait la première saison. Cette fois, la question centrale est de savoir s’il est aisé ou souhaitable d’y renoncer, en même temps qu’au pouvoir ainsi conféré. Pour Regina (Lana Parrilla, alias la méchante reine), le choix est loin d’être aisé même si l’enjeu (retrouver la confiance de son fils) est d’importance.
On l’a dit: Once upon a time tire sa force et son originalité de la confrontation avec le réel. En filigrane, l’idée développée est que toute action entraîne des conséquences et que l’utilisation de la magie, surtout, a un prix. Un prix que paie chèrement celui qui y a recours comme ceux à qui elle s’applique. On est dans un monde magique mais la réalité n’est pas «enchantée» pour autant: les périls, les pertes, les désillusions et les manques, eux, sont bien réels et souvent lourds de conséquences.
Plus que jamais, il importe de se méfier des énoncés simplistes. «Il était une fois» n’est pas l’indice d’une charmante histoire pour enfants ou grands ados, mais bien d’une réinvention subtile des rapports de force entre personnages issus de mondes différents. Une lutte féroce au coeur de laquelle les personnages féminins prennent tous leur place, n’attendant pas d’être sauvées par leur prince respectif.
Approfondissant les relations passionnelles, familiales et amicales à l’oeuvre dans la petite ville de Storybrooke comme dans l’univers originel, la série en profite pour creuser la psyché humaine, les rêves secrets et angoisses de chacun. Le tout, bien sûr, en ayant recours aux armes séductrices du divertissement. Diablement malin, en fait.
Multiplication des personnages (Aurore, Mulan, Capitaine Crochet, Cora, etc.); interférences et liens toujours plus nombreux entre univers épars: la saison 2 se complexifie encore sans pour autant larguer les téléspectateurs sur les bas côtés. Normal, direz-vous, le défi est relevé par Edward Kitsis et Adam Horowitz qui avaient déjà pu démontrer leur «maîtrise» à travers un projet comme Lost. Même si les fans de la série à clés se plaignent encore de ne pas les avoir toutes retrouvées…
Depuis, leur technique s’est encore améliorée.
KT
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