L’acteur Melvil Poupaud nous parle de la saison 2 qui marie humour et quête de sens. À voir sur Be1, à 20h30

Rien ne va plus à la centrale nucléaire de Laubiac. Au coeur de la salle des turbines, deux techniciens viennent de découvrir une quantité invraisemblable de… barbe à papa. La montagne de sucre rose filé s’est formée en quelques secondes à peine et son activité magnétique affole tous les appareils de mesure présents alentour…. Il est impératif de savoir d’où vient cette masse mystérieuse et ce qui a provoqué sa formation.
La mission secrète d’analyse et d’enquête est confiée au Geipan par le ministère de l’Energie et du Développement. Voilà Didier Mathure, ses collègues Vera (irrésistible Daphné Patakia), Rémy (le bondissant Quentin Dolmaire) et Marcel (Michel Vuillermoz, jamais en panne d’un bon mot) replongés en plein mystère du 3e Type. Juste au moment où Didier Mathure (Melvil Poupaud) avait décidé de réintégrer le CNES, afin de soutenir le programme de développement de satellites imaginé par sa femme Elise (Géraldine Pailhas)…

La série Ovni(s)*** revient avec ce savoureux mélange d’humour et de folie douce qui nous avait séduit en saison 1 et dont nous ne savions pas que nous avions besoin. Après les plumes des flamants roses, Martin Douaire et Clémence Dargent explorent une autre matière duveteuse et un univers parallèle à la poésie cosmique. Une description de la fin des années 70 qui n’oublie pas de lancer de clins d’oeil réguliers à notre époque contemporaine.
« A travers cette époque, ils ont réussi à nous parler d’aujourd’hui. De la bêtise humaine, du manque de place pour l’imagination. A travers la fin des années 70, on voit toutes les résonances avec notre époque: la question du nucléaire, l’ultra-capitalisme, les migrants et cette perte de croyance qui me touche » analyse le comédien Melvil Poupaud.

Son allure de Pierrot lunaire a fait l’unanimité dans la saison 1 de la série Ovni(s). Oscillant constamment entre science et fiction, Melvil Poupaud, alias le professeur Didier Mathure, tentait alors à toutes forces d’imposer la rigueur de la science au sein d’une équipe conquise par la poésie espéranto de Vera et l’enthousiasme inconditionnel de Rémy. Jusqu’à ce qu’une rencontre du 3e type vienne tout remettre en question en fin de saison…
« Même si tout le monde avait bien aimé la saison 1 et qu’on était très contents de se retrouver, j’avais envie d’avoir de nouvelles choses à jouer et de voir évoluer mon personnage. Retrouver un Didier Mathure hirsute et complètement baba cool, c’était un bon moyen de déjouer le risque de la répétition » poursuit l’acteur.

La série éminemment burlesque lui a aussi permis d’explorer son talent comique. « Je n’avais jamais vraiment exploité les mimiques, la gestuelle, la vivacité et les ruptures comme cela, c’était nouveau pour moi. J’avais déjà eu des scènes d’humour mais tenir un long rôle comique comme cela, c’était inédit. Et puis, on a vraiment l’impression de retrouver une troupe d’une saison à l’autre, il y a un vrai plaisir de jeu ensemble, surtout avec le metteur en scène Antony Cordier. »

Un peu comme si Didier Mathure était passé en une saison de Dana Scully à un Fox Mulder en version beatnik. « Oui, c’est ce que les auteurs m’ont dit. (Il rit). Mais je n’ai jamais regardé la série X-Files. Cela dépasse même cette dichotomie entre doute et croyance, ce n’est même plus une question d’extraterrestre ou d’ovnis, c’est une quête métaphysique, spirituelle et personnelle. Il y a une dimension humaine et universelle dans cette saison 2, la recherche concerne plus la terre et les liens entre nous: retrouver le lien du cœur entre les gens, retrouver notre humanité, c’est cela que je trouve beau » s’enthousiasme Melvil Poupaud.

Les douze nouveaux épisodes sont à découvrir à partir de ce mardi à 20h30 sur Be tv. Et la suite de l’interview de Melvil Poupaud à lire sur le site de La Libre.

Karin Tshidimba