Pour couvrir ses frais et remplacer l’emploi qu’il vient de perdre, Owen (Jonah Hill) accepte de participer à un essai clinique révolutionnaire permettant de «traiter» différents troubles psychiques allant de l’apathie à la dépression.
Accro à ces pilules qui permettent de se reconnecter à des traumatismes anciens, Annie (Emma Stone) est prête à tout pour faire partie des sujets volontaires. En la croisant dans les couloirs de cette clinique futuriste, Owen croit reconnaître en elle la partenaire désignée pour mener à bien sa mission secrète…

Maniac***, nouvelle série à découvrir sur Netflix.

Dans tes rêves, Owen !

Intrigante, mystérieuse et complexe, cette série propose des voyages dans des univers parallèles sur les traces de deux patients volontaires pour participer à une étude sur de nouveaux médicaments. En prenant les pilules prescrites, ils sont embarqués dans une suite de rêves entremêlés au cours desquels, étonnament, ils finissent toujours par converger l’un vers l’autre. Réalité induite ou troubles de la personnalité ? La série interroge les limites de notre subconscient.

Dix ans après le film Superbad de Greg Mottola, Jonah Hill et Emma Stone se retrouvent dans cette aventure mise en images par le prolifique Cary Joji Fukunaga, et inspirée d’une série norvégienne. Adaptée et réécrite par Patrick Somerville, Maniac donne naissance à un univers onirique que ne renieront pas les fans de Legion ou The Leftovers. Même si le ton de Maniac est très différent de celui de ces deux drames.

Une trame-gigogne étonnante et ludique

S’il y est effectivement question de personnes dépressives, en deuil ou sujettes à des troubles de la personnalité, le résultat est à la fois virevoltant, grave et divertissant. Avec une partition au sein de laquelle des univers très différents se répondent via des genres cinématographiques contrastés : film d’action, science-fiction, film noir,… Tous replacés dans leurs époques respectives. Ainsi Maniac joue-t-il à semer le trouble, à la fois dans l’esprit de ses deux protagonistes et dans celui de ses spectateurs. Aidé par des acteurs de poids tels que Justin Theroux et Sally Field.

Maniac s’apparente à un formidable exercice de style narratif et visuel – Fukunaga et Somerville combinant à merveille leurs talents respectifs – mais la richesse des métaphores et la forme tortueuse du récit n’occultent pas le fond qui nous interroge sur le besoin d’être reliés les uns aux autres et d’être en paix avec nos rêves et avec nos souvenirs.

Avis aux amateurs de récits bouclés: Maniac est une histoire qui se conclut au terme de ses 10 épisodes.

Karin Tshidimba