The night of: mauvais endroit, mauvaise rencontre

The night of: mauvais endroit, mauvaise rencontre

the night of.jpgNasir Khan est un étudiant sans histoire, le style de «Pakistanais discret et bon élève» que les autres étudiants aiment charrier.
Aussi lorsqu’un des joueurs de l’équipe de basket de sa fac lui propose de venir à une de leurs fameuses fêtes du samedi soir, il accepte la proposition avec gratitude et une pointe de fierté.

C’est le problème de Nasir (Riz Ahmed): il accepte toujours de faire ce qu’on lui dit ou lui demande presque sans sourciller. C’est comme cela qu’il a accepté, à bord du taxi de son père, Andrea charmante jeune fille promenant son spleen en bandoulière. Il a voulu lui dire qu’il n’était pas en service mais a renoncé et a accepté de la conduire où elle lui demandait. La première des décisions foireuses de cette nuit du 24 octobre 2014 qu’il n’oubliera jamais.

The night of*** est le récit d’un dérapage incontrôlé, un compte-rendu qui débute en Belgique dans la nuit de dimanche (à 3h du matin) sur Be 1, en simultané avec la diffusion sur HBO aux Etats-Unis. La diffusion « normale » sera proposée dès lundi à 21h toujours sur Be1.

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Diversité: la fiction rejoindra-t-elle bientôt la réalité ?

Diversité: la fiction rejoindra-t-elle bientôt la réalité ?

Luther Idris Elba.jpgLa victoire de Viola Davis aux Emmy Awards, dimanche soir (cf. note précédente), a relancé le débat sur la diversité à l’écran. Car même de ce côté-ci de l’Atlantique, les écrans apparaissent étonnement masculins et blancs. Un constat mis en avant lors du dernier Festival de la fiction TV à La Rochelle.

«Le cinéma a vraiment compris l’enjeu que représente la diversité avec des acteurs comme Omar Sy, Jamel Debbouze ou Tahar Rahim devenus bankables en France. En revanche, la télévision n’a pas réussi à tirer le maximum de ce potentiel. On ne voit pas de têtes d’affiche comme au cinéma, ni des rôles emblématiques comme celui de Luther campé par Idris Elba en Grande-Bretagne. Qui est un personnage profondément anglais et excentrique. Pourtant on ne manque pas d’acteurs» note Alexandre Michelin qui a présidé la sélection rochelaise.

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« American Crime » pointe les vieux démons de l’Oncle Sam

« American Crime » pointe les vieux démons de l’Oncle Sam

american crime S1.jpeg« Mon ambition initiale était de réunir, dès le pilote, un hispanique, un Noir, un Blanc, un musulman, un chrétien, un catholique, tous ces éléments très représentatifs du monde dans lequel nous vivons, mais que nous voyons peu à la télévision », a expliqué John Ridley, créateur de la série American Crime***. Les gens aiment parler de la diversité, une idée née dans les années 70, qui est devenue une réalité aujourd’hui. Je devais m’assurer que mes scénaristes allaient bien retranscrire cette réalité. »

Aux Etats-Unis, peut-être plus qu’ailleurs, cette cohabitation harmonieuse entre les différentes communautés, bien qu’inscrite dans l’ADN de la nation depuis les origines, reste problématique. Comme l’ont encore récemment démontré les événements de Ferguson.
En quelques semaines, HBO en a fait la démonstration à travers deux de ses plus récentes séries: Show me a hero et American Crime dont Be TV entame la diffusion ce lundi à 21h.

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Show me a hero: la non-mixité sociale, symptôme du mal américain

Show me a hero: la non-mixité sociale, symptôme du mal américain

show me a hero.jpegLe plus jeune maire des Etats-Unis. Le titre a rendu célèbre Nick Wasicsko (28 ans) mais la fierté fut de courte durée. Confronté à un projet de construction de logements sociaux dont aucun de ses administrés, majoritairement blancs, ne voulait, il vécut des mois de lutte juridique, de conseils houleux, de quasi insurrection civile et de popularité en chute libre.
Cette histoire, véridique, David Simon a décidé de la raconter à sa manière : sans esbroufe et en prenant soin de mettre en lumière les points de vue en présence à travers les portraits soignés des habitants (noirs et blancs) de Yonkers, dans l’Etat de New York.

Avec Show me a hero***, David Simon s’attaque aux années 80 et au refus de cohabitation entre communautés.

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L’Amérique empêtrée dans ses « soucis » de mixité

L’Amérique empêtrée dans ses « soucis » de mixité

how to get away.jpgUn article du site internet Deadline a créé pas mal de remous et d’émoi, au milieu de cette semaine, et provoqué les plus vives réactions de nombre d’acteurs, créateurs et producteurs importants d’Hollywood.
Son propos?
Se demander si, après des années d’absence ou de très rare présence d’acteurs «non-Caucasiens» (sic) dans les pilotes de séries, le balancier n’était pas «allé un peu trop loin dans le sens inverse»
Comprenez que l’auteure s’interrogeait sur l’actuelle «vague» de « castings ethniques » et poursuivait en se demandant si cette «tendance ne disparaîtrait pas très bientôt»… Soulignant que « 50% des rôles principaux dans les pilotes produits récemment » étaient, selon elle, tenus par des acteurs noirs alors même que « ceux-ci ne représentaient que 13% de la population totale des Etats-Unis ». Exemple: « How to get away with murder » (photo) lancé à la rentrée avec l’actrice Viola Davis en tête de casting.

Preuve que la question ethnique est loin d’être réglée même au sein d’une profession censée chercher à représenter l’Amérique dans sa grande diversité et louer les talents les plus diversifiés.

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