how to get away.jpgUn article du site internet Deadline a créé pas mal de remous et d’émoi, au milieu de cette semaine, et provoqué les plus vives réactions de nombre d’acteurs, créateurs et producteurs importants d’Hollywood.
Son propos?
Se demander si, après des années d’absence ou de très rare présence d’acteurs «non-Caucasiens» (sic) dans les pilotes de séries, le balancier n’était pas «allé un peu trop loin dans le sens inverse»
Comprenez que l’auteure s’interrogeait sur l’actuelle «vague» de « castings ethniques » et poursuivait en se demandant si cette «tendance ne disparaîtrait pas très bientôt»… Soulignant que « 50% des rôles principaux dans les pilotes produits récemment » étaient, selon elle, tenus par des acteurs noirs alors même que « ceux-ci ne représentaient que 13% de la population totale des Etats-Unis ». Exemple: « How to get away with murder » (photo) lancé à la rentrée avec l’actrice Viola Davis en tête de casting.

Preuve que la question ethnique est loin d’être réglée même au sein d’une profession censée chercher à représenter l’Amérique dans sa grande diversité et louer les talents les plus diversifiés.

Parmi les réactions les plus courroucées et les twittos les plus actifs, on retrouvait Shonda Rhimes, créatrice de 3 séries parmi les plus appréciées du grand public aux Etats-Unis, dont les castings sont tous les parfaits reflets de cette mixité des origines: Grey’s anatomy, Scandal et How to get away with murder (photo du haut).

scandal S3.pngEn imposant la figure d’Olivia Pope, spécialiste de la gestion de crise et ancien flirt du président des Etats-Unis, rôle endossé en 2012 par la charismatique Kerry Washington, Shonda Rhimes a forcé le milieu hollywoodien à reconsidérer les rôles assignés aux acteurs noirs américains. La preuve en est encore donnée dans la saison 3 de Scandal** qui démarre ce mardi à 22h sur RTL-TVI (photo ci-dessus).

Dans le même ordre d’idées, «Dear white people» le film de Justin Simien, sorti en salles ce mercredi, s’interroge également sur les clichés véhiculés autour de l’identité afro-américaine dans l’Amérique d’Obama. Une quête assez personnelle qui s’effectue sur le campus d’une célèbre université de la Côte Est appartenant à la prestigieuse Ivy League.
Intrigue parfois convenue qui prouve, cependant, que 50 ans après la célèbre marche de Martin Luther King à Selma, la question raciale est loin d’être réglée au pays de l’Oncle Sam.
KT