Mistresses: L’arnaque aux corps et aux coeurs

Mistresses: L’arnaque aux corps et aux coeurs

mistresses.jpgLes maris, les femmes et les amants: sujet éternel pour les vaudevilles et les soap operas. Mistresses, série produite par ABC en est l’illustration parfaite qui oublie toute analyse pour ne garder que le divertissement. La preuve en sera donnée ce dimanche à 20h20 sur RTL-TVI.

Adaptée de la série anglaise homonyme datant de 2008, Mistresses en a oublié toutes les ambitions de départ pour ne conserver que la caractère vaguement sulfureux des corps qui s’étreignent.
Ici, ni déconstruction de l’American way of life façon Desperate Housewives, ni véritable réflexion sur ce que veulent les femmes comme Sex & the city sut si bien le faire. D’ailleurs le fait de citer ces deux programmes ne fait que creuser le fossé qui les sépare. Mistresses n’est rien de tout cela.

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Rosemary’s baby: nouvelle naissance à risques

Rosemary’s baby: nouvelle naissance à risques

rosemary's baby 1.jpgIl est grand temps de reparler de Rosemary’s baby*, la mini-série (4 x 52 ou 2x 90 minutes) tirée du roman homonyme d’Ira Levin, développée ce mois-ci par NBC.
L’idée faisait frissonner d’avance car vouloir se mesurer au film qu’en a tiré Roman Polanski pouvait sembler parfaitement illusoire.
Mais le choix des scénaristes, Scott Abbott et James Wong, de localiser l’action à Paris plutôt qu’à New York, semblait promettre de donner une nouvelle identité visuelle à ce drame filmé par Agnieszka Holland.

Un peu à la façon dont les séries Bates Motel, l’an dernier et Fargo, tout récemment, se nourrissaient des films qui les ont inspirées pour se réinventer un nouveau destin.
Avec Zoe Saldana, Patrick J. Adams, Carole Bouquet et Jason Isaacs au casting, et un tournage relocalisé dans les beaux quartiers de Paris, on était en droit d’espérer si pas une totale réinvention, du moins une nouvelle inspiration.
Malheureusement, à l’arrivée, on a quand même dû déchanter.

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Fargo imprime de nouveaux sillons dans la neige

Fargo imprime de nouveaux sillons dans la neige

fargo 2.jpgL’idée est dans l’air (du temps) mais on ne peut pas dire qu’elle enchante vraiment. Elle fait craindre, au mieux, l’absence de créativité, au pire, la décalque autorisée à destination des nouvelles générations.
Même si, l’histoire du cinéma, elle-même, est jalonnée d’emprunts plus ou moins assumés et de remise au goût du jour d’anciennes comédies ou de drames patentés, on est plutôt enclin à le déplorer.
En annonçant leur volonté de reprendre un certain nombre de succès du grand écran sur le petit, les studios américains n’ont d’ailleurs pas fait que des heureux. Ghost, Avengers, The truman show transformés en série: les fans ne sont pas sûrs d’y trouver leur compte.

Après Bates Motel (entre autres), voici donc que se jette à l’eau le Fargo*** des frères Coen. Lancée le 15 avril sur FX aux Etats-Unis et au Canada, elle sera visible ce soir sur Channel 4 (GB) et début mai en Australie… Le résultat ? Contre toutes attentes, il ne manque pas d’originalité.

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House of cards: plus retors qu’Underwood, tu meurs

House of cards: plus retors qu’Underwood, tu meurs

house of cards 21.jpgCette saison 2 d’House of cards*** démarre dans la foulée de la première, à la seconde près. Toutes les manigances de Frank Underwood ont fini par payer et le voilà en route pour la vice-présidence. Un poste qu’il considère comme une simple étape vers le bureau ovale. Même s’il savoure déjà les incroyables contorsions imprimées aux règles en vigueur pour imposer sa candidature à ses détracteurs. «Je ne suis plus qu’à un battement de coeur de la présidence sans que qui que ce soit ait jamais voté pour moi. La démocratie, c’est tellement surfait» souligne-t-il, en aparté, avec le cynisme qu’on lui connaît.

Plus on s’approche du sommet plus les appétits sont féroces et plus les périls sont grands. Un peu comme s’il s’agissait de tailler à la machette sa lente remontée dans la chaîne alimentaire.
Dans la première saison, Frank Underwood (Kevin Spacey) démontrait ses talents de marionnettiste hors pair. Mais il tient d’emblée à nous faire savoir que nous n’avons encore rien vu.

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Secret State: Seul face à la finance internationale

Secret State: Seul face à la finance internationale

secret state 1.jpgLes thrillers mêlant mondes politique et financier se sont récemment multipliés.
Sans doute est-ce l’époque qui veut cela avec un secteur de la finance toujours plus opaque et soupçonné d’être uniquement mû par l’esprit de lucre.
L’une des illustrations les plus récentes (et les plus en vue) est House of cards où l’on voit à quel point politiques et financiers se donnent la main pour servir leurs intérêts particuliers.

La thématique est particulièrement présente outre-Manche. Pas étonnant car House of cards, à la base, est une série britannique qui date du début des années 90. Où l’on voyait déjà à quel point médias, finance et politique s’avéraient un cocktail explosif.
Vingt ans plus tard, rien n’a changé (ou presque). Les relations entre presse et monde politique restent toujours aussi complexes comme l’ont prouvé State of play ou The hour avant elle. Demeurent cependant quelques idéalistes façon Borgen ou Secret State (photo) qui tentent de garder l’électeur et le jeu démocratique au centre de l’échiquier. Comme le démontre ce thriller britannique de haut vol (en 4 parties) à suivre ce jeudi dès 20h50 sur Arte.

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Elementary: Sherlock Holmes s’installe à New York

Elementary: Sherlock Holmes s’installe à New York

elementary 1.jpgIl y a des téléscopages malheureux. Celui entre le Sherlock*** de Steven Moffat et l’Elementary** de Robert Doherty est de ceux-là. Non pas que Johnny Lee Miller ne soit pas brillant dans le rôle du détective aux incroyables capacités intellectuelles, mais Benedict Cumberbatch l’est plus encore.

Evidemment, l’incroyable succès – critique et public – de la série britannique lancée en 2010 par Steven Moffat ne pouvait laisser longtemps l’Oncle Sam indifférent. Robert Doherty a donc décidé de proposer sa version modernisée du mythe, transposant l’action à New York dès 2012. Une innovation culottée, dont nous avions déjà parlé, et que l’on pourra découvrir ce dimanche à 20 h 25 sur RTL-TVI.

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