house of cards 21.jpgCette saison 2 d’House of cards*** démarre dans la foulée de la première, à la seconde près. Toutes les manigances de Frank Underwood ont fini par payer et le voilà en route pour la vice-présidence. Un poste qu’il considère comme une simple étape vers le bureau ovale. Même s’il savoure déjà les incroyables contorsions imprimées aux règles en vigueur pour imposer sa candidature à ses détracteurs. «Je ne suis plus qu’à un battement de coeur de la présidence sans que qui que ce soit ait jamais voté pour moi. La démocratie, c’est tellement surfait» souligne-t-il, en aparté, avec le cynisme qu’on lui connaît.

Plus on s’approche du sommet plus les appétits sont féroces et plus les périls sont grands. Un peu comme s’il s’agissait de tailler à la machette sa lente remontée dans la chaîne alimentaire.
Dans la première saison, Frank Underwood (Kevin Spacey) démontrait ses talents de marionnettiste hors pair. Mais il tient d’emblée à nous faire savoir que nous n’avons encore rien vu.

Ne gâchez pas votre plaisir si vous n’avez pas encore commencé à visionner la saison 2

Dans cette nouvelle salve de treize épisodes, on assiste à une partie d’échecs géante où l’homme, impitoyable stratège de l’ombre, avance ses pions les uns après les autres, pour peu à peu phagocyter chaque lieu de pouvoir, chaque cercle de décision.
Prêcher le faux pour dire le vrai, nourrir quelques serpents en son sein, utiliser son ambition et sa colère pour parvenir à ses fins: Frank Underwood connaît parfaitement la musique. Chantages, pressions, manipulations et faux-semblants constituent le coeur de sa panoplie de vice-président. Une armure qu’il espère sans faille. Mais sa femme Claire (Robin Wright) l’est-elle tout autant ? Pour la première fois, la question le fait frémir.

Ses manoeuvres secrètes ont fini par attirer l’attention de quelques journalistes avertis, dont celle de Lucas, le petit ami de Zoe Barnes, qui refuse de s’estimer vaincu même face au vice-président. Il est même plus déterminé que jamais maintenant qu’il soupçonne l’homme politique d’avoir abandonné quelques cadavres en chemin. Une double course-poursuite est engagée, le plus retors est assuré de la remporter.

house of cards 23.jpgHouse of cards***, c’est l’anti-West Wing, l’anti-Borgen. Personne n’agit pour le bien commun, seuls comptent les petits calculs et les intérêts particuliers. Mais aussi sûrement qu’il est encourageant et rassurant de voir quelques hommes et femmes de bonne volonté en pleine activité, les turpitudes des moins bien intentionnés fascinent et électrisent. La preuve avec House of cards qui bénéfice d’une aura inversement proportionnelle aux qualités morales de ses protagonistes.

Bardée de 3 Emmy Awards et d’un Golden Globes décerné à l’impressionnante et glaciale Robin Wright, la série revient instiller son venin. Comme l’an dernier, elle a été proposée en livraison unique par Netflix ce 14 février, à savoir les treize épisodes d’un coup. Afin de contenter ses abonnés, la série sera proposée de la même manière sur Be séries ce dimanche: l’intégrale, en version multilingue, démarre dès 12h20.

Pour rappel: avant même le coup d’envoi de la saison 2, Netflix avait annoncé le renouvellement d’House of cards pour une troisième saison. Le Golden Globe gagné par Robin Wright en janvier, a certainement aidé à prendre cette décision.

Les joutes sont donc ouvertes.
Et le trailer? Il était déjà présent ici.
KT

nb1: Le personnage de l’infâme Underwood n’est pas une création originale du scénariste américain Beau Willimon. La série est en effet directement inspirée du grand succès britannique homonyme des années 90 qui suivait la stratégie machiavélique du député et chef du groupe conservateur, Francis Urquhart, pour entrer au gouvernement anglais. Coups bas et apartés étaient déjà à l’ordre du jour de la série créée par Andrew Davies.

nb2: Si vous loupez votre enregistrement ou que vous êtes absent, Be TV propose deux autres modes de dégustation: à la demande, dès le lundi 17 février; ou classique: les épisodes sont diffusés deux par deux, le jeudi à 20h55 sur Be 1.

mise à jour (03/07)La Russie s’est opposée au tournage de deux épisodes de la saison 3 de “House of cards » au sein du Conseil de sécurité de l’Onu. Argument : le lieu doit rester libre en cas d’urgence ou de crise internationale majeure. Etaient-ce les épisodes dirigés par Agnieszka Holland ? Suspense.