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« Trepalium » imagine une société chômeurs exclus

« Trepalium » imagine une société chômeurs exclus

trepalium 6.jpgUn univers de grisaille semblable à une zone de guerre. Une ville dévastée où errent des hommes et des femmes visiblement frigorifiés en quête d’une eau potable trop rare.
Bienvenue dans la Zone où résident désormais les 80% de chômeurs que la société ne souhaite plus accueillir. Une population de zonards tenus à l’écart d’Aquaville, cité-entreprise à l’insolente modernité, par un Mur aussi long qu’imposant.
Dans ce futur proche gangréné par la crise économique, tous rêvent de gagner à la Grande Loterie qui leur donnera l’opportunité d’aller vivre au Sud «là où il y a du travail pour tous». Une destination qui fait rêver Izia et son fils Noah, et peut-être aussi Jeff et Lisbeth ses compagnons d’infortune. La vie de ces quatre-là va changer soudainement en raison de la décision du gouvernement de recruter 10 000 «emplois solidaires» afin de garantir une plus grand paix sociale.
Sélectionnés, Izia et Jeff vont chaque jour partir travailler de l’autre côté du Mur au contact d’une famille d’Actifs. Ce qui ne va pas tarder à créer des tensions parmi les autres zonards. D’autant qu’un groupe d’activistes se prépare à dynamiter ce système inégalitaire de l’intérieur.

Ainsi démarre Trepalium** fiction française d’anticipation proposée dès ce jeudi à 20h50 sur Arte.

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7 ans, l’âge des nouveaux horizons pour Séries Mania

7 ans, l’âge des nouveaux horizons pour Séries Mania

series mania 7.jpgAvec 22 000 spectateurs, 980 professionnels accrédités et plus de 50 séries venues du monde entier, le Festival Séries Mania est un rendez-vous bien installé.
En décembre dernier, on apprenait d’ailleurs que le Festival était promis à un avenir plus radieux encore puisque la ministre Fleur Pellerin avait chargé Laurence Herszberg (photo plus bas), la directrice générale du Forum des Images et fondatrice du Festival Séries Mania, de développer un festival de référence mondiale sur les séries TV. Une ouverture internationale que le Festival Séries Mania a déjà bien défendue jusqu’ici mais qui mérite d’être encore approfondie.

Dans l’attente de l’aboutissement de cette mission, le rendez-vous Séries Mania 7e du nom se prépare déjà en coulisses. Attendu du 15 au 24 avril 2016, il proposera de nombreuses nouveautés. Vous avez envie d’y prendre part avec votre série ou votre web série ? Il n’est pas trop tard… Vous pouvez postuler jusqu’au 1er mars (lire plus bas).

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Baron Noir: Canal+ plonge en politique

Baron Noir: Canal+ plonge en politique

baron noir.jpgTout commence avec le débat de l’entre-deux tours, ce moment politique majeur où l’avenir des deux candidats à la présidentielle française se joue. Pour Francis Laugier (Niels Arestrup), candidat socialiste, tout irait pour le mieux si une histoire de caisse noire ne risquait pas de lui exploser à la figure en raison des manoeuvres de l’un de ses plus proches collaborateurs: Philippe Rickwaert (Kad Merad).
Pour sauver sa peau, Laugier sacrifie celle de Rickwaert, une décision que ce dernier n’est pas prêt de lui pardonner. Défini par son engagement politique, le député-maire Rickwaert est un self made man qui ne conçoit pas sa vie en dehors du parti ou du combat politique. Personnage volcanique et sanguin, il a un but et il avance à tout prix. Il ne lâche jamais rien, ni personne. A moins, bien sûr, que cela ne s’avère nécessaire.

Décrite comme une plongée des Soprano dans le bain politique, Baron Noir***, série créée et écrite par Eric Benzekri et Jean-Baptiste Delafon ne fait pas mystère de sa grande part documentaire. Car si les personnages sont fictifs et résultent de l’agrégation de plusieurs trajectoires, les faits relatés sont très proches de la vérité.Comme on a pu le constater lors de la diffusion des premiers épisodes dans le cadre du Fipa à Biarritz.

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Chérif: ébauche de méta-série française

Chérif: ébauche de méta-série française

chérif.jpgChérif*, c’est un peu le principe de la méta-série, adapté à la sauce française: une série qui cite d’autres séries mais qui les singe aussi.
Entre Kader Chérif (Abdelhafid Metalsi) et sa coéquipière, il y a l’inévitable choc des méthodes: enquête classique contre intuition, respect des règles contre investigation à la cool. Jeune femme rigide contre flic aimant l’improvisation, sans oublier l’inévitable petit jeu de la séduction auquel la femme résiste forcément.

Seules entorses à l’image d’Epinal: on est à Lyon et non pas à Paris, et le flic est d’origine arabe. Une donnée qui a son importance. Chérif croise en effet sans arrêt son ex-femme Deborah Atlan (Élodie Hesme) avocate, au fil de ses enquêtes, de quoi mettre en lumière sans toujours convaincre ce mariage interculturel et religieux (Deborah est juive) un temps heureux. Un contexte qui, avec le temps bénéficie d’un traitement de plus en plus subtil. Comme on peut en juger le samedi à 20h50 sur La Une et le vendredi sur France 2.

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En immersion: trip expressionniste

En immersion: trip expressionniste

en_immersion.jpgLorsque s’ouvre le premier chapitre de cette tragédie en 3 actes, Michel Serrero (Patrick Ridremont) découvre qu’il lui reste moins de 6 mois à vivre: son cerveau est rongé par un mal incurable.
Les semaines à venir s’annoncent d’un noir de jais. «Tu vas te noyer comme si tu te diluais au fond de toi-même» le prévient Sabine, son médecin. Père en solo, Serrero ne sait pas comment annoncer la nouvelle à sa fille Clara (Pénélope-Rose Lévèque), adolescente mal en point, accro à un lycéen toxique, Quentin.

En proie à des hallucinations de plus en plus fréquentes et bientôt à des difficultés à respirer, marcher et même parler, Michel perd peu à peu pied. Pour tromper la mort, il décide d’infiltrer un réseau de trafiquants sous couverture, En immersion***.
Dans un Paris de pacotille, un roitelet arrogant affirme ses ambitions: inonder la ville d’une nouvelle drogue parfaitement légale et en apparence aussi inoffensive qu’une cigarette électronique. Bourgeois cupide et violent, Guillaume Leanour (Olivier Chantreau) ne s’embarrasse d’aucun scrupule. Il faut donc à tout prix le stopper.

Sur le thème des nouvelles drogues 2.0, Philippe Haïm a composé une série d’auteur, un « trip » noir d’encre à découvrir sur Arte, ce jeudi entre 20h55 et 23h15.

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Séverine Jacquet, scénariste française au service des séries belges

Séverine Jacquet, scénariste française au service des séries belges

Severine Jacquet.JPGUne nouvelle venue a fait son apparition à l’été 2015 aux côtés d’Ariane Meertens, déjà en charge du développement des séries belges à la RTBF.
Scénariste française, Séverine Jacquet avait, dès 2014, accepté une mission de suivi et de conseil éditorial sur les projets en cours de développement.

Depuis cet été, elle est devenue la responsable de l’Unité Fiction. Un choix qui, dans le chef de la RTBF, s’explique par un CV élogieux (formation à Paris, stage aux Etats-Unis; assistanat aux programmes chez Arte, réalisation de documentaires mais aussi postes de scénariste, de directrice littéraire et de directrice de collection). Et par l’absence de candidats au parcours équivalent, pour le moment, sur notre territoire.

Avant tout terre de documentaires et de longs métrages (cinéma), la Belgique francophone n’en est qu’aux balbutiements en matière de séries. Depuis la mise sur pied du Fonds des séries belges en partenariat avec la Fédération Wallonie-Bruxelles, les couloirs ertébéens ont donc vu défiler bon nombre de consultant(e)s français(es) et suisses afin de faire éclore ce « printemps de la création » en séries voulu par Fadila Laanan (à l’époque) et François Tron, patron des chaînes RTBF.

Reste à savoir ce qui a pu attirer une scénariste reconnue (Peps, Les malgré-elles, Un village français, Famille d’accueil) en nos contrées…

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