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A la fois thriller et saga romanesque, la série explore le Paris du XIXe siècle à travers le destin de six personnages en quête d’un futur radieux. Présentée lors du Festival de La Rochelle, la série est à découvrir sur TF1, dès le 29 septembre

Danseuse au cabaret de L’Eléphant rose et jeune fille bien entourée, Céleste (Alice Dufour) est hantée par un passé douloureux : l’assassinat de son père, lorsqu’elle n’était encore qu’une enfant et la dispersion de sa fratrie. Elle place tous ses espoirs dans les recherches menées par un policier proche de la retraite. Une quête familiale pour laquelle elle dépense sans compter et qui va la pousser à se dévoiler toujours plus sur scène au risque de faire scandale.

Plongée en 1899, dans l’un des quartiers les plus populaires et les plus emblématiques de Paris, la série Montmartre suit la quête têtue de la jeune Céleste pour retrouver sa famille, mais aussi le parcours chahuté du jeune Arsène Darcourt (Victor Meutelet), promis à un brillant avenir au sein d’une famille dominant l’industrie automobile française. Loin de cet univers bourgeois, Rose, jolie lavandière, rêve simplement d’un avenir meilleur…

Alice Dufour est formidable en danseuse de cabaret dans la nouvelle série de TF1, Montmartre.

Une quête familiale et des destins contrariés

A la fois parcours d’émancipation et fresque historique romanesque, la série, présentée en compétition dans le cadre du Festival de la Fiction de La Rochelle, dresse le portrait d’une époque propice au changement dans un Paris renouant avec l’insouciance juste après la guerre de Prusse. Emancipation tant pour Rose, jeune fille à l’existence précaire, que pour Céleste, qui tente de retrouver son frère et sa sœur, ou pour Arsène cherchant sa voie dans une famille très soucieuse des convenances.

La série, en 8 épisodes, mêle un propos résolument moderne à une approche visuelle puissante. La séduction découle d’abord de la mise en scène très organique et des scènes de spectacle dignes d’un véritable cabaret autour desquelles tourbillonnent les caméras du réalisateur Louis Choquette (Mafiosa, Philharmonia).

Montmartre balaie tout risque de propos poussiéreux ou figés en mettant en avant des thématiques très actuelles : l’évolution des mœurs et le combat pour l’inclusion et la diversité. Evitant tout anachronisme, la modernité des dialogues et des situations séduit. L’intrigue est signée par Brigitte Bémol et Julien Simonet, scénaristes qui avaient déjà collaboré sur Je te promets, adaptation de la série américaine This is us. Avec cette nouvelle saga familiale, ils ne cachent pas leur objectif : mêler l’aventure à la quête intime « à la manière d’Alexandre Dumas avec son Comte de Monte-Cristo« , destin revisité récemment au cinéma avec un succès foudroyant.

Pour séduire le public des jeunes adultes, TF1 a parié sur des visages juvéniles, moins courus. A commencer par la frondeuse et pétillante Alice Dufour, dans le rôle de la jeune Céleste. Ancienne championne de GRS (Gymnastique rythmique sportive), elle devenue mannequin et danseuse au Crazy Horse avant d’embrasser la carrière de comédienne, notamment pour les séries Pigalle et Hard. Elle prête sa souplesse et sa personnalité solaire à Céleste. A ses côtés, on retrouve Victor Meutelet, découvert dans Le Bazar de la charité et dans Master Crimes, aux côtés de Muriel Robin. Un trio complété par Claire Romain, découverte dans la série Cat’s Eyes, entrée dans le costume de Rose Tessandier, lavandière naïve bafouée par un fiancé peu scrupuleux. Un trio qui cherche à prendre sa revanche sur l’existence.

Karin Tshidimba, à La Rochelle