La Mante.jpgUn « copycat » (imitateur) de La Mante** en est à son troisième meurtre. Or lorsqu’elle a été arrêtée, Jeanne Deber (Carole Bouquet) avait fait 8 victimes, des «mâles défaillants»: pères incestueux et/ou maris violents.
Vingt-cinq ans plus tard, un criminel (en herbe) a repris le même type de cibles et son mode opératoire. Si la meurtrière propose son aide au commissaire Ferracci pour découvrir l’identité du coupable, elle exige deux faveurs en retour: pouvoir sortir des murs du Quartier de haute sécurité, où elle est enfermée 24h/24, et revoir son fils Damien, âgé de 8 ans à l’époque de son arrestation.
Devenu flic, celui-ci a caché son histoire personnelle à tout le monde, y compris à Lucie, sa compagne, qui croit sa mère décédée. La confrontation entre la mère et le fils s’annonce extrêmement tendue et déstabilisante. Rapidement, en effet, s’instaure un jeu de séduction-manipulation entre une meurtrière qui souhaite à toute force «redevenir» mère et un fils qui voudrait la rayer définitivement de sa mémoire.

Carole Bouquet épouse son rôle de mère psychopathe pendant 6 épisodes à suivre dès ce dimanche à 20h15 sur La Deux mais aussi lundi soir sur TF1.

Impossible mise à distance

La Mante 2.jpgConstruite sur un canevas qui fait songer à Dexter (pour le personnage de meurtrier justicier) et au « Silence des agneaux » (pour la relation tendue entre psychopathe et enquêteur), La Mante peine à installer un climat aussi dense et inquiétant que son film référent. La faute à une photographie trop belle et travaillée pour instiller le malaise et le trouble.
Si Carole Bouquet est convaincante dans le rôle de cette meurtrière qui n’a jamais oublié son enfant, Fred Testot reste impénétrable et tient le téléspectateur un peu trop à distance de sa douleur et de son trouble intérieur.

Coproduite par la RTBF et TF1, cette mini-série en 6 épisodes, diffusée dimanche soir en Belgique et lundi soir en France, ouvre l’année de la fiction française en grande pompe. Réalisée par Alexandre Laurent (Profilage, Falco) et scénarisée par Nicolas Jean, Grégoire Demaison et Alice Chegaray, elle bénéficie de la partition originale composée par François Letout.

Mais oscillant entre le désir d’installer une intrigue sur le long terme et de faire se succéder des rebondissements entraînant le public d’un épisode à l’autre, la série desserre trop souvent son étau. Reste à voir comment le reste de son casting (Jacques Weber, Robinson Stevenin et Serge Riaboukine) va permettre à La Mante de diffuser son venin mortel sur les derniers épisodes de son parcours sanglant.

KT

nb: Proposée ce dimanche sur La Deux dès 20h15, la série sera à suivre les deux dimanches suivants à 20h50 sur La Une.

mise à jour (5/09): Joli démarrage sur TF1, hier soir, avec 5,3 millions de curieux et 23,1% de PDM.