Ancien soldat, Jonathan Pine (Tom Hiddleston) était en poste au Caire en tant que Night manager**  (directeur de nuit) dans un hôtel de luxe lors du printemps arabe.
Incidemment, il y a découvert le juteux trafic d’armes auquel un certain Hamid se livre avec l’homme d’affaires britannique Richard Onslow Roper (Hugh Laurie, l’ex-Dr House) et il a assisté à l’élimination de sa maîtresse, Sophie (Aure Atika). Quatre ans plus tard, il recroise le milliardaire à Zermatt en Suisse. Ne parvenant pas à oublier le destin tragique de Sophie, il décide d’appeler un de ses amis à l’ambassade britannique.

Contacté par le MI6, Jonathan accepte de mener une mission pour eux, Angela Burr (Olivia Colman) sera son agent de liaison. L’opération est menée à l’insu de tous, même des Américains.
Vous aimez les romans d’espionnage ? Cette série coproduite par AMC et la BBC est pour vous. L’infiltration, planifiée sur six épisodes, a démarré jeudi soir à 20h55 sur France 3.

Sous une nouvelle identité (Thomas Quince), Pine est chargé d’infiltrer l’entourage de Roper afin de le détruire. Pour s’imposer au plus près, il sauve son fils Daniel d’un enlèvement mais Roper et son entourage se méfient de ce curieux bienfaiteur…

Inspirée d’un roman publié en 1993 par John Le Carré, maître du récit d’espionnage, l’intrigue du Night Manager est mise en images par Susanne Bier : 6 épisodes diffusés en février dernier sur la BBC, présentés en avant-première au Festival de Berlin et à Séries Mania.

Son générique stylisé fait le lien entre les décors luxueux de la haute finance et l’univers contrasté des maîtres de guerre : des champ de bataille improvisés, intimement liés à ce type de trafic, où les armes de la séduction des riches deviennent rapidement celles de la soumission des peuples.

L’histoire contée par David Farr (Spooks) est celle d’un lent et terrible affrontement entre deux êtres que tout, en apparence, semble opposer: l’un est mystérieux et discret, l’autre, tyrannique et secret, règne sur une petite cour qui lui obéit au doigt et à l’oeil. Mais les deux hommes ne sont-ils pas, in fine, habités par la même noirceur ?

Au générique de cette série élégante et posée, on croise aussi la longiligne Elizabeth Debicki (photo) qui fait forte impression dans The Kettering Incident.

Contrairement à ce que laissaient croire certaines rumeurs, la série ne devrait pas avoir de suite puisqu’elle a exploité l’entièreté de l’intrigue exposée dans le roman.

KT