Les goûts du public sont éclectiques. Voilà pourquoi on peut parfaitement être fasciné par les thrillers scandinaves et se délecter des sagas historiques britanniques.
Dans cette grande tradition en costumes, complots et falbalas, Arte propose Indian Summers**, une fresque qui scrute le déclin de l’Empire britannique en Inde dès 1932.
A l’époque où la bonne société se repliait sur les contreforts de l’Himalaya pour profiter de la fraîcheur relative des plantations de thé. L’heure du fameux breuvage est d’ailleurs fixée exceptionnnellement à 20h55 sur Arte, ce jeudi.
Entre exotisme assumé, effluves romanesques et faits historiques (l’emprisonnement de Gandhi), cette série signée Paul Rutman nous promet voyage en train, différences de classes, coups de feu dans la nuit, secrets, jalousies, passions interdites, aveuglement britannique et aspirations nationalistes indiennes.
Cela peut sembler beaucoup et pourtant, ce n’est pas une publicité mensongère.
On trouve tout cela et bien plus dès le premier des 10 épisodes de cette saga qui promènera son parfum épicé sur la grille d’Arte jusqu’à la fin octobre.
Ajouter à cela la partition délicieusement décalée de Julie Walters, qui campe Cynthia Coffin l’excentrique propriétaire du British Club (photo du dessus), et vous obtenez une poudrière dans laquelle vous aurez forcément envie de plonger le nez. Ne fût-ce que par curiosité.
Ce breuvage aux saveurs mêlées comme la société indienne, permet de découvrir les rouages d’une mécanique entrée discrètement en action sans que les principaux protagonistes en soient conscients. Une série qui marie avec élégance la force de l’Histoire et le souffle du roman, c’est comme une tasse de thé avec un nuage de lait, cela ne se refuse pas.
Certains voudront vous faire croire qu’il s’agit de la proche cousine de Downton Abbey, mais ne nous leurrons pas. Même si le thème de la fin d’un « état de grâce » vécu douloureusement par certains membres de la haute société anglaise rapproche ces deux séries, les personnages de ces deux sagas sont bien trop éloignés pour que l’on puisse parler de véritable « cousinade » même à la mode québécoise. En revanche, les archétypes et influences britanniques, elles, ne se démentent pas.
KT
Commentaires récents