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death in paradise 4.jpgMeurtres au paradis** a entamé sa saison 4 samedi soir sur La une RTBF. L’occasion de retrouver la petite équipe du commissariat de police de Saint-Honoré, sur l’île faussement paradisiaque de Sainte-Marie qui recèle son lot de malfaiteurs et de criminels en tous genres. Depuis trois saisons, Sara Martins y campe le sergent Camille Bordey, mais cette nouvelle volée d’épisodes va marquer un vrai tournant dans la vie de la jeune femme.

Si vous ne voulez rien savoir de ce qui va arriver, le mieux serait donc de passer votre chemin. En revanche si vous êtes curieux de savoir «pourquoi», à charge pour vous de découvrir ensuite  comment, au fil des épisodes, vous pouvez poursuivre votre lecture.

« J’ai arrêté le tournage en cours de saison 4, c’est une décision personnelle. Ca a été une chance folle de faire partie de cette série pendant trois ans et demi. Cela a été un vrai challenge mais, au bout d’un moment, dans ce contexte de série policière avec un meurtre au début et un dénouement à la fin, j’avais le sentiment que j’arrivais au bout de ce que je pouvais donner au personnage, pour éviter les redites. death in paradise 41.jpgDonc c’était mieux de faire venir quelqu’un d’autre qui va dynamiser et redonner de nouveaux enjeux relationnels à la série. Les choses se sont passées très sereinement. Arrivée au bout de mon contrat de trois ans, j’ai senti que j’avais envie de changement. J’en ai parlé bien en amont pour que les scénaristes puissent aménager une sortie convenable à mon personnage » explique la comédienne rencontrée lors du dernier Festival de télévision de Monte-Carlo.

Camille passe en quelque sorte le relais à Florence, une nouvelle recrue. « Oui, je suis ravie d’avoir pu accueillir Joséphine Jobert (vue dans « Foudre »), on a pu faire un passage de témoin en douceur. C’est une vraie chance pour la série car d’autres nouveaux personnages arrivent dans cette nouvelle saison. Comme le personnage de Ben Miller a été remplacé par Kris Marhsall au début de la saison 3, cette série est pleine de surprises. On n’allait pas s’attendre à ce que le personnage principal se fasse poignarder avec un pic à glace, donc au-delà des crimes à résoudre, il y a donc plein de surprises dans les relations entre les personnages.« 

death in paradise 1.jpgPour Sara Martins, le principal challenge de « Death in Paradise » était de tourner en anglais, bien sûr, mais c’était aussi de jouer la comédie car jusqu’à présent en France, j’avais été beaucoup engagée pour des rôles dramatiques, de femme fonceuse alors que j’avais plutôt envie de rire tout le temps. Grâce à la série, j’ai fait mes premières armes dans la comédie. Et tant mieux pour moi parce que j’ai eu un très bon professeur en la personne de Ben Miller. C’est vraiment une question de rythme, de lâcher prise, comme j’étais un peu trop bonne élève… Pour être amusant, il faut oser prendre des risques, faire ce qui n’est pas écrit, cela m’a vraiment fait grandir. »

« C’est avant tout une question de personnalité » reconnaît la comédienne qui dit « apprécier des terrains aussi drastiques que la danse classique, le théâtre, etc… Car je suis quelqu’un de très appliqué. Mais avec le temps et l’âge, je me débarrasse de tout cela et pour le jeu, c’est bénéfique. »

Récemment, l’actrice a tourné dans un téléfilm avec Gérard Jugnot* où elle joue une prévenue, suspectée du meurtre de son ami. « On imagine mon personnage vénal et intéressé donc c’était riche à jouer. Et en regardant le scénario, je me suis dit: il va falloir se mettre dans cet état-là vraiment ? Il n’y a rien de drôle à jouer ? death in paradise 6.jpgLa comédie m’enchante, les journées de tournage sont rendues très amusantes. Peut-être que cela me correspond plus aujourd’hui. Plus jeune, à cause de ma formation au Conservatoire, j’étais attirée vers les émotions fortes. C’est aussi une question de confiance en soi: oser sortir des rails, se connaître mieux, cela vient avec le temps, avec la palette technique que l’on acquiert au fil des tournages, qui vous offre plus de liberté pour jouer. »

Et maintenant, que va-t-elle faire ? « J’ai plutôt été abonnée aux projets longue durée (on a pu la voir dans Signature, Pigalle la nuit, Death in paradise et Détectives). Ces dernières années ont été bien remplies: j’avais besoin de remettre de la vie dans ma vie pour avoir de nouvelles choses à offrir dans un prochain rôle. Cela va me permettre de rejouer au théâtre et de faire des guests dans des fictions. Cela me permet d’avoir de nouveaux challenges. »
KT, à Monte-Carlo

*nb: France 3 a décidé de prolonger « La loi de Barbara » série avec Josiane Balasko (qui ne voulait faire que 3 épisodes maximum) en la transformant en « Loi d’Alexandre » déclinée et écrite sur mesure pour Gérard Jugnot. Une mini-collection qui reprendra des bouquets de quelques épisodes à chaque fois.