almost human.jpgL’heure est à la détente et au farniente, ambiance qui déteint clairement sur les programmes télé. La preuve avec les deux propositions de séries faites par la RTBF et RTL-TVI ce week-end.
D’un côté, une série d’anticipation mêlant humains et androïdes: Almost Human*, dimanche à 20h05 sur La deux.
De l’autre, un thriller apocalyptique au parfum de Da Vinci code: Zero Hour, dimanche à 20h15 sur RTL-TVI.
On n’a pas encore inventé le terme idoine (si ?), mais c’est ni plus ni moin que de la fiction pour sable chaud. A vous de voir si vous voulez mettre votre cerveau au repos. Ou pas.

On a déjà causé ici même des espoirs et déceptions provoqués par Zero Hour, donc si vous voulez voir le trailer et vous faire votre propre opinion, le mieux c’est de jeter un coup d’oeil à la note proposée .

La seconde proposition, rapidement présentée lors des upfronts 2013, nous entraîne en 2048. Epoque pas si lointaine où la donne sur Terre a cependant drôlement changé. Les trafics d’armes et de drogues ont explosé, la criminalité a quadruplé. Débordée, la police a décidé d’intégrer au sein de ses patrouilles des androïdes de combat de dernière génération pour la seconder.

almost human 1.jpgAprès 17 mois de coma, le lieutenant John Kennex (Karl Urban, au centre) tente toujours de se souvenir des personnes impliquées dans l’embuscade qui a provoqué la mort de toute son équipe. Jugé instable et dépressif, Kennex n’aurait pas dû être réintégré au sein de son unité. Il fait en outre un rejet de sa jambe droite artificielle qui lui offre un profil à la Lee Majors (L’homme qui valait 3 milliards).

Après “l’accident” survenu à son coéquipier robot, John se voit adjoindre Dorian, un ancien modèle d’androïde (le DRN) doté d’une “âme synthétique” mais dont certains sujets sont caractérisés par des problèmes d’émotivité et de régulation émotionnelle, d’où leur désactivation il y a quelques années.

Au-delà des enquêtes très classiques, le focus est donc mis sur cette relation homme-robot censée nous amener à nous interroger sur les lacunes des uns et des autres. Le scénario peut se révéler divertissant si on parvient à passer outre un manque certain de finesse (démarrage explosif et tonitruant, allusions lourdaudes, etc.) qui semble d’autant plus criant si on le compare à l’épatante série suédoise Real Humans (vue sur Arte) qui partage une partie de ces réflexions sur les limites de la technologie et de l’humanité.

Karl Urban n’est pas l’acteur le plus expressif qui soit mais son partenaire, Michael Ealy (excellent dans Sleeper Cell) compense bien cette interprétation très statique. Heureusement, ils n’ont pas perdu tout sens de l’humour en 2048… En revanche, les questions de fond sont abordées avec autant de créativité et de profondeur que les décors pseudo futuristes et on ne peut que regretter l’absence de complexité de la plupart des personnages secondaires.

Almost human a aussi des connexions avec Person of Interest pour son côté petite-fille de MacGyver. Bref, si vous aimez les séries musclées et bardées de technologies façon Blade Runner ou Robocop, vous pourriez trouver cela divertissant. A moins qu’il ne vous reste d’excellentes séries à rattraper…
Ce sera de toute façon une aventure sans lendemain puisque Almost human a été annulée au terme des 13 épisodes de la 1e saison, la Fox ayant estimé ses audiences insuffisantes…
Ce qui tend à prouver que JJ Abrams, même en tandem avec JH Wyman, coscénariste de Fringe, est bien loin de ses années de gloire (Lost, Alias,…) en matière de séries. 

KT