the newsroom.jpgLe cap de la saison 2 est celui redouté par les scénaristes du monde entier. Dans le cas de The Newsroom***, les attentes des fans étaient d’autant plus élevées que la première saison (10 épisodes) s’est révélée enthousiasmante et qu’elle faisait suite à une longue éclipse d’Aaron Sorkin, maître ès séries politiques (cf. la formidable The West wing).
Relever le défi demandait donc une dose égale de courage et d’inconscience.
Ca tombe bien: ce sont aussi des ingrédients très prisés dans les métiers de l’information où le stress et la pression sont parfois vos meilleurs ennemis. Ceux qui peuvent vous envoyer au tapis ou, au contraire, révéler le meilleur de vous-mêmes (c’est le cas dans beaucoup de professions, d’ailleurs). Une info que l’on pourra vérifier de visu ce lundi dès 20h55 sur Be1.

Cette saison 2 parvient, non seulement, à être aussi addictive que la première mais creuse davantage de sujets d’actualités tout en abandonnant les à côtés sentimentaux parfois caricaturaux de la première saison. the newsroom s2.jpgRésultat: une cote de popularité et de satisfaction en hausse tant auprès du grand public que de la critique. Des lauriers amplement mérités que ce soit en raison de la finesse de l’écriture ou de la justesse de l’interprétation qui font que l’effervescence au sein de la rédaction du «News Night» semble plus réelle que jamais.

Se confronter aux mauvaises nouvelles quotidiennes du monde n’est pas une activité sans risque, c’est ce que rappelle en substance cette saison qui se penche en parallèle sur la guerre en Syrie, les faits d’armes des «boys» à l’étranger (le scandale Genoa), les répercussions de certains reportages traumatisants sur le terrain, ou les pressions et l’omerta qui caractérisent les campagnes politiques domestiques (en l’occurrence celle de Mitt Romney) ou à l’étranger.

Mêlant soigneusement sa trame politique aux destinées humaines d’un groupe de journalistes aux déboires, égos, coups d’éclat, failles personnelles et coups de blues variés, The Newsroom propose un portait vivant et éclairant de notre société de l’urgence et de l’éphémère, où le buzz a tendance à éclipser les questions de fond.

Lancée il y a un peu moins d’un an aux Etats-Unis (cf. note précédente), The Newsroom arrive enfin sur Be TV et propose un mois de décryptage et de réflexions sur notre civilisation de l’hyper-médiatisation et de la surinformation. Un rendez-vous d’été à ne manquer sous aucun prétexte. D’autant que la saison 3, attendue à l’automne sur HBO, sera aussi la dernière.
KT