chicago PD.jpgDans la famille des producteurs aux millions de dollars, l’autre homme qui fait la course en tête c’est Dick Wolf, patron de la franchise «Law and order» («New York police judiciaire») lancée en 1990.

A la rentrée 2013, il délaissait les lumières de New York pour arpenter une cité à la lourde réputation, et en pleine mutation: Chicago. Une incursion au pays des pompiers qui a connu un succès tel qu’après avoir lancé Chicago Fire, le voici qui revient avec Chicago PD.

Comme son nom l’indique, il s’agit d’un produit dérivé de la première où les pompiers ont été remplacés par des flics. Hasard des calendriers, Dick Wolf et une partie de son équipe étaient les invités du Festival de Monte-Carlo, à la veille du lancement de la série sur RTL-TVI, hier soir. Il faut dire que le producteur est un invité récurrent de la manifestation dont il devenu l’un des partenaires privilégiés.

Centrée sur la troisième ville des Etats-Unis, considérée comme le «berceau de l’Amérique», la série, lancée en janvier dernier, est «très appréciée par le maire et les policiers de la ville» souligne Dick Wolf. NBC, aussi, s’est montrée satisfaite des audiences, si bien qu’une saison 2 est attendue cet automne.

Rompu aux récits de flics, Dick Wolf a imaginé cette histoire d’une unité de lutte contre le crime dirigée par le sergent Hank Voight (Jason Beghe), qui entend faire respecter la loi comme autrefois dans l’Ouest. Le nouveau patron de la section de renseignements vient de sortir de prison, alors il ne s’embarrasse guère de manières avec les voyous. Dans la première scène, il menace d’ailleurs un suspect de lui mettre une balle dans le crâne s’il ne «dégage pas de sa ville sur le champ».
Une dégaine de cow-boy, des soupçons de magouilles et de corruption: pas de doute, c’est dans le costume de Vic MacKey (« The Shield ») que le sergent Voight semble vouloir se glisser. D’ailleurs son chef l’a dans le collimateur et une inspectrice des affaires internes s’intéresse de près à son pedigree.

Créée par Dick Wolf et Matt Olmstead, la série est développée par Michael Brandt et Derek Haas. Matt Olmstead a veillé, à l’époque, à la destinée de NYPD Blue et cela se ressent dans le traitement d’une intrigue chorale teintée de faits divers marquants.
Malheureusement le réalisme et l’ancrage social qui ont aussi fait le succès d’une série comme Southland cèdent souvent le pas à un traitement peu nuancé, des dialogues poussifs et une réalisation trop démonstrative. Deux décapitations, un décès par balles et un enlèvement: le premier épisode, en revanche, ne fait pas dans la demi-mesure. Mettant en lumière une équipe de têtes brûlées constituée des acteurs Jon Seda (vu dans Treme), Sophia Bush et Jesse Lee Sopher, parmi les hommes et femmes en uniforme qui veillent sur le 21e district.

Reste à voir si le public sera enclin à apprécier cette efficacité un peu balourde… 330 000 curieux en moyenne ont découvert les 2 premiers épisodes mercredi soir sur RTL-TVI. A noter que TF1 devrait bientôt lui emboîter le pas pour la diffusion de cette première saison. Un prochain épisode croisé entre les pompiers et les policiers de Chicago est également au programme. 
KT