Sélectionner une page

the red road 3.jpgAvec The Red Road**, la nouvelle série de Sundance Channel, l’acteur se frotte à la culture d’une minorité devenue presque invisible aux Etats-Unis: les Indiens.
Un rôle qui devrait contribuer à changer les regards sur Jason Momoa…
Présentée hier soir au Festival Séries mania à Paris, la fiction est proposée dès ce jeudi à 22h en Belgique.  

Dans la petite ville de Walpole, le calme n’est qu’apparent. Les membres de la communauté indienne locale sont dans l’attente de leur reconnaissance officielle par les autorités fédérales. Mais deux événements tragiques vont venir attiser les rancoeurs des Lenape vis-à-vis de leurs proches voisins. La disparition inquiétante d’un étudiant, venu de New York, est largement médiatisée alors qu’un accident de la route, avec délit de fuite, plonge l’un des enfants de la tribu dans le coma. Le zèle mis par la police pour tenter de retrouver l’étudiant disparu scandalise les Indiens qui constatent le peu d’attention accordé au drame vécu par l’un des leurs.

C’est le moment que choisit Phillip Kopus (Jason Momoa), fraîchement sorti de prison, pour faire sa réapparition. Alors que l’officier de police Jensen (Martin Henderson), aux prises avec de sérieux problèmes familiaux, tente de maintenir le calme dans sa circonscription, Kopus lui offre son aide pour «étouffer l’affaire» de façon tout à fait intéressée.

Dans le rôle de «la mauvaise graine, fauteur de troubles potentiels», l’acteur Jason Momoa excelle. Dès son arrivée dans The Red Road**, il instaure un climat de tension latente résultant autant de ses activités illégales que de sa position très ambiguë au sein de sa tribu. Bien loin de la figure du fils prodigue, il est celui chez qui le feu couve et qui pourrait bien faire parler la poudre. Dans sa confrontation avec l’officier de police Harold Jensen, il y a d’ailleurs quelque chose de l’ordre du duel (sans soleil) à l’ombre des grandes forêts indiennes.

Un rôle tout en nuances qui a plu à l’acteur, d’origine hawaïenne, lassé de jouer les gros bras, sans une seule ligne de texte. «Le fait d’être acteur ne m’a pas permis jusqu’ici d’exprimer les choses que j’avais envie de dire. C’est pour cela que je suis passé à la réalisation avec le film Road to Paloma qui sortira au mois de juillet. Pour montrer que je n’avais pas seulement des muscles mais aussi un cerveau qui fonctionne. Certains de ceux qui m’ont apprécié dans Game of Thrones ou Stargate:Atlantis ne savent même pas que je parle anglais.» Un sourire ironique ponctue la phrase.

the red road 4.jpgPour préparer son film, Jason Momoa a travaillé avec deux consultants issus des tribus indiennes, une aide précieuse. Bien que Kopus, son personnage, ne se soit jamais préoccupé du sort de sa tribu, il est en quête de sa moitié de racines indiennes.
«Il a été élevé par un Blanc violent, une sorte de baron de la drogue. Il a mal tourné et a atterri en prison. Pour revivre son parcours, j’avais besoin d’avoir la représentation mentale des montagnes Ramapo inscrite en moi. Je sais ce que c’est de grandir au milieu des champs dans l’Iowa. Pour jouer ce type qui sort de prison et retourne chez lui après 6 ans, il fallait que je sache d’où il venait.»

S’adonnant à de multiples trafics, Kopus est attiré par une jeune avocate indienne qui défend âprement les intérêts de sa tribu. «Un visage qui le ramène vers son passé, il est à la fois séduit et sur ses gardes.» Pour affronter son rôle, qui tient à la fois du bon, de la brute et du truand, Jason Momoa a sorti un atout de sa manche: l’actrice qui campe l’impétueuse avocate est sa femme, Lisa Bonet (photo)…
KT

Et le trailer? Il était déjà disponible ici, une précédente note dans laquelle l’acteur parle de son 1er film attendu cet été.

mise à jour (29/04): Sundance Channel a commandé une saison 2 de The Red Road, la série portée par Jason Momoa, ex-héros de Game of Thrones. Six nouveaux épisodes attendus en 2015.