Sélectionner une page

the red road 2.jpgPeut-être l’avez-vous aperçu du côté du Sablon ce week-end et avez-vous cru que vous rêviez.
Et pourtant, non, un tel physique ne trompe pas: Jason Momoa (aka Khal Drogo dans la 1e saison de Game of thrones) était bel à bien à Bruxelles avant de prendre la route pour Paris, ce lundi soir. La raison de ce (très) court déplacement européen? La présentation en avant-première, à Bozar, de sa nouvelle série The Red Road pour Sundance Channel. (Après l’avoir annoncée, on n’en a pas recausé parce que la soirée était «privée», en fait)

L’ancien natif d’Hawaï y troque sa tenue minimaliste de chef des Dothrakis contre les frusques contemporaines d’un membre de la tribu des Lenape. Indien de souche, certes, mais en délicatesse avec sa communauté. Une personnalité complexe qu’il prend plaisir à défendre car d' »Alerte à Malibu » (1991) à « Conan » (2011) en passant par « Stargate Atlantis » (2004), ce sont ses muscles bien plus que ses qualités de comédien qui ont, jusqu’ici, parlé pour lui. Deux nouveaux titres dans sa filmographie vont prochainement changer les regards à son encontre, du moins l’espère-t-il.

Un premier jalon vient d’être posé avec The Red Road, mini-série réalisée par Aaron Guzikowski (« Prisoners »), lancée le 27 février dernier aux Etats-Unis, mais attendue le 24 avril sur Sundance Channel Belgique. Et un second le sera en juillet prochain avec la sortie du premier film que Jason Momoa a réalisé et scénarisé et dans lequel il joue à nouveau un Amérindien pris dans un épineux dilemme entre ses racines et la justice des «hommes blancs».

«C’est très intéressant pour moi car mon rôle dans  « The Red Road » est à l’opposé de celui que j’ai imaginé dans Road to Paloma», son film attendu à l’été. Phillip Kopus, son personnage dans « The Red Road » est «la mauvaise graine de la tribu», un homme dangereux dont tout le monde se méfie, alors que dans son long métrage, Jason Momoa joue un fils dévoué à sa mère, attaché aux valeurs et à la défense de sa tribu, qui entre violemment en conflit avec les autorités fédérales lorsque sa mère se fait agresser et tuer.

Ancrée dans les montagnes Ramapo du New Jersey (à 30 minutes en voiture de Manhattan), la nouvelle série de Sundance Channel entend «mettre en lumière une des nombreuses sous-cultures américaines insuffisamment représentées sur le petit écran». Une exploration qui s’illustre à travers l’antagonisme entre l’officier de police Jensen (Martin Henderson) et le ténébreux Kopus (Jason Momoa) au fil de 6 épisodes d’un thriller au parfum des origines.

A la production, outre le réalisateur Aaron Guzikowski, on retrouve Sarah Condon (« Bored to death ») et Bridget Carpenter (Friday Night lights, Parenthood), deux femmes qui ont prouvé qu’elles savaient offrir un autre regard sur les Etats-Unis.
Après un seul épisode, on évitera toutes conclusions hâtives. Disons que l’histoire ne maque pas de potentialités… à confirmer.
KT