skins 3.jpgL’arrivée de Skins***, en 2007, a marqué une petite révolution dans l’univers des séries pour et sur les ados.
Mêlant réalisme cru et mélancolie, la série charrie un style cash, très direct, une réalité sans fards ni tabous. Un succès tel outre-Manche que les raves les plus déjantées et secrètes ont été rebaptisées «Skins parties» en son honneur.

Aujourd’hui, l’heure des adieux a sonné. La septième saison qui démarre ce lundi soir sur E4 sera en effet la dernière. Dans cette ultime virée en trois parties (3 x 2 épisodes) toute l’attention sera braquée sur trois personnages emblématiques de la série: Effy, Cassie et Cook rencontrés au fil des précédentes saisons (cf. note précédente).

“Skins” se refusant, au contraire de bien d’autres séries avant elle, à bâtir ses intrigues avec des acteurs ayant dépassé depuis belle lurette l’âge du lycée, la série a pris l’habitude, un rien déroutante pour ses fans, de renouveler l’ensemble de son casting toutes les deux saisons (environ trois ans).

Baptisé Fire, le premier récit est centré sur Effy (Kaya Scodelario, vue dans les saisons 3 & 4) que l’on retrouve embarquée dans une histoire d’amour complexe au lourd parfum de fonds spéculatifs.
Dans le chapitre Pure, on retrouve Cassie (Hannah Murray, vue dans les saisons 1 & 2). Seule à Londres, son existence va être bouleversée par une étonnante rencontre.

Enfin, le dernier volet, Rise est consacré à Cook (Jack O’Connell, vu dans les saisons 3 & 4) devenu dealer et embarqué dans un tas de combines, ce qui ne l’empêchera pas de croiser l’amour.

Amener les ados de Skins à l’âge adulte – qui est celui de toutes les confrontations, des espoirs mais aussi des désillusions – est un noble pari pour cette série qui a su saisir, comme personne, l’urgence de vivre de cette période-clé. Partageant avec Girls, le très jeune âge de ses scénaristes (la vingtaine pas plus), Skins a connu une adaptation aux Etats-Unis, sur MTV, qui n’était pas aussi réussie que son modèle britannique.
Réussir une sortie à la hauteur de sa légende, tel est le nouveau défi fixé par ses créateurs et il y a de fortes chances que la solide troupe les toise, l’air narquois. Sous-titre explicite: «même pas peur».
KT