Black Mirror saison 6 pousse la mise en abyme jusqu’à critiquer Netflix
L’anthologie de Charlie Brooker, qui explore notre futur plus ou moins fantasmé ou horrifique, est de retour ce jeudi sur Netflix avec cinq nouveaux épisodes.
L’anthologie de Charlie Brooker, qui explore notre futur plus ou moins fantasmé ou horrifique, est de retour ce jeudi sur Netflix avec cinq nouveaux épisodes.
Ce mercredi, Netflix propose trois nouveaux épisodes de l’anthologie d’anticipation créée par Charlie Brooker et Annabel Jones. Une saison 5 dans laquelle brille notamment la chanteuse américaine Miley Cyrus. Critique garantie sans spoilers
Pour sa 3e saison, Black Mirror***, la série d’anticipation de Charlie Brooker a hérité de davantage de moyens, l’occasion de développer six scénarios au lieu de trois et d’explorer de nouvelles tonalités. Pourtant l’obsession reste la même: voir en quoi les nouvelles technologies modifient nos psychismes et nos comportements sociaux.
En changeant de diffuseur (Netflix plutôt que Channel 4), Charlie Brooker n’a pas perdu la main et sait toujours à merveille décrypter nos addictions et ces petites dérives qui nous entraînent vers demain. Un futur qui, contrairement à celui dépeint dans certains scénarios des deux premières saisons, semble de moins en moins lointain.
Très réussie, Nosedive (Chute libre), sa première incursion dans notre futur proche imagine une société ou au lieu de «liker» les photos et commentaires de nos proches et amis, on en viendrait à voter les uns sur, et donc assez rapidement aussi, contre les autres (photo).
Ca ne risque pas d’arranger l’aversion que certains nourrissent à l’égard des réveillons.
Ce mardi à 21h, Channel 4 propose White Christmas, un épisode spécial mitonné aux angoisses technologiques.
Septième épisode de la série (anthologique) Black Mirror***, il mettra en scène Jon Hamm (Don Draper dans Mad Men) et la radieuse Oona Chaplin, petite-fille du grand Charlie (Game of thrones, The Hour). Un scénario en 90 minutes, toujours tenu secret, qui aura certainement de quoi donner de sueurs froides à tous les geeks de la terre et des sourires de connivence à tous les autres. Selon la fidèle réputation de cette série d’anticipation.
Trois épisodes suffisent à vous mettre KO. Avec Black Mirror***, Channel 4 réputée pour ses audaces et sa liberté de ton (Utopia, c’est elle aussi), lance une attaque frontale contre la télévision voyeuriste et avilissante et, au-delà, contre notre fascination grandissante vis-à-vis des écrans. Charlie Brooker, chroniqueur médias, devenu réalisateur et scénariste, a créé cette collection qui sonde, en 6 épisodes, notre rapport parfois très glauque aux nouvelles technologies. Un seul épisode suffit d’ailleurs à convaincre que les mots ne sont pas trop durs.
Dans cette collection ou anthologie, chaque épisode est indépendant par l’intrigue et les personnages présentés, mais tous partagent une thématique commune. En l’occurrence, ici, nos pires cauchemars en terme de rapports aux images. Pour dénoncer les dérives de la télévision, Charlie Brooker, et Jesse Armstrong, pour le troisième épisode, ont recours à une thérapie de choc, volontiers outrancière et délibérément dérangeante…
Présentée en avant-première, dimanche soir au Festival Séries Mania à Paris, la série arrive ce jeudi 1er mai à 22h30 sur France 4
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