Charlie Brooker revient avec six nouveaux épisodes qui s’inscrivent dans la veine des débuts très technologiques de son anthologie dystopique. À voir sur Netflix dès le 10 avril.
Six, c’est le nombre d’épisodes proposés dans cette saison 7 de Black Mirror, l’inquiétante dystopie créée par Charlie Brooker, de passage fin mars au Festival Séries Mania pour la présenter. Une nouvelle plongée bien sombre dans un futur protéiforme, où l’expansion du domaine de la technologie menace toujours plus nos relations et la nature humaines. Une saison qui alterne « des moments réconfortants et des coups dans notre plexus solaire », selon les mots de son auteur.
Dans cette anthologie (chaque épisode présente des univers et personnages différents), le pire reste toujours à venir ; elle décrit très bien la façon dont la technologie peut dévoyer la nature humaine, notamment dans l’épisode 1 baptisé Common people, où tout l’amour du monde ne semble pas suffire à nous protéger de visées consuméristes et dégradantes. En résultent « des épisodes souvent éprouvants et parfois même déprimants »… Nous voilà prévenus.

Des technologies invasives et inquiétantes
« La saison 6 était plutôt horrifique et aurait pu s’appeler Red Mirror mais, dans cette saison 7, je voulais revenir aux fondements de Black Mirror avec davantage de défis technologiques à affronter et de royaumes digitaux qui vous sembleront familiers, tout en dévoilant de nouvelles technologies et de nouveaux thèmes qui vont clairement vous secouer. What could possibly go wrong ? » Cette question pourrait être le fil rouge de cette nouvelle salve d’épisodes. « La technologie semble toujours vraiment super et si pratique, au départ. Partir d’une idée qui semble géniale sur le papier et extrapoler, exagérer pour voir ce qui pourrait mal tourner », telle est la méthode Charlie Brooker.
L’homme se déclare « pro-technologie » dans la mesure où celle-ci permet de revisiter d’anciennes formes de divertissement. Un exemple récent qui l’a séduit ? Le documentaire sur les Beatles proposé sur Disney+.
La saison 7 imagine ainsi un monde généré par l’IA permettant à un grand studio de décider de revitaliser un ancien film (un classique du 7e Art) en y catapultant une comédienne d’aujourd’hui. Un épisode dans lequel on croise Emma Corrin (The Crown) et Issa Rae (Insecure), entre autres, “mais aussi des personnes que vous ne connaissez pas encore”, insiste Charlie Brooker.
La saison 7 s’annonce « riche en coups de poing et en émotions, on y trouve quelques visages connus (tel Peter Capaldi), quelques liens au passé, de l’IA, des jeux virtuels et quelques mondes étranges… »
Au cœur de l’anthologie Black Mirror, on retrouve souvent des références d’un épisode à l’autre, mais pour la première fois, cette saison contient un sequel: l’histoire de l’USS Calister imaginée dans la saison 4 se poursuit. Et le réalisateur Toby Haynes est de retour pour s’en occuper. « L’épisode contient des surprises mais peut être vu sans connaître le premier volet », souligne son créateur. Une bonne façon d’étendre son domaine d’exploration.
Karin Tshidimba, à Lille
Black Mirror Saison 7 Dystopie technologique Création Charlie Brooker Réalisation David Slade, Ally Pankiw, Toby Haynes… Avec Chris O’Dowd, Rashida Jones, Emma Corrin, Issa Rae, Cristin Milioti, Peter Capaldi, Paul Giamatti, Jimmi Simpson, Awkwafina, Billy Magnussen… Sur Netflix 6 x 1h
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