Après Dix pour Cent, l’acteur-producteur explore le monde du cabaret avec danseuses, costumière, Alex Lutz, Nicolas Maury, Charlotte de Turckheim et un lama. Le résultat, à voir sur la RTBF et Auvio mais aussi sur France 2, manque parfois un peu de peps…
La concurrence de revues plus modernes, les coûts élevés de production, les pétitions des voisins et la gestion laxiste de cette affaire familiale, jadis florissante, ont terni peu à peu l’étoile du Tout-Paris dans le ciel de la capitale. Pourtant, aux yeux du nouveau patron des lieux (Alex Lutz), il n’est pas encore l’heure d’éteindre les feux de la rampe…
Comme ce cabaret au look fané et à la flamme vacillante, les premières minutes de la série Ca, c’est Paris grincent un peu et on craint que la navire ne prenne l’eau de toutes parts. Pourtant, au fil des minutes et de l’entrée en scène des divers membres de la troupe, une petite musique s’installe qui séduit l’oreille à défaut de nous faire entrer définitivement dans la danse. Même si la lumière tendre du Tout-Paris, propriété de la famille Berthille, se remet parfois à briller dans la nuit parisienne, à l’instar du Paradis Latin qui sert de décor principal à la série.
Si tous les comédiens semblent emplis de bonne volonté et, pour certains, s’en donnent à coeur joie, on est loin de la touche de folie et de l’humour corrosif de Dix pour Cent, autre production de Dominique Besnehard. Neuf ans après son lancement triomphal, la série, dévoilant les coulisses du 7e Art à travers le quotidien d’une agence gérant des stars (futures ou confirmées), poursuit son destin à l’international. Elle compte déjà une dizaine d’adaptations étrangères en diffusion.
On retrouve Dominique Besnehard en tant qu’acteur et producteur de ce nouveau récit présenté à la rentrée lors du Festival de la Fiction de La Rochelle. L’ex-agent de stars y entraîne deux acteurs de sa précédente série: Nicolas Maury et Anne Marivin.
Dans les coulisses de ce « haut lieu du divertissement à la française », on croise d’autres noms ou visages connus : Charlotte de Turckheim, Aurore Clément, Xin Wang et Bernard Le Coa. Sans oublier le scénariste et réalisateur Marc Fitoussi, « grand auteur de comédie« , selon les dires de Nicolas Maury qui l’a côtoyé sur la dernière saison de Dix pour cent. Marc Fitoussi (Les Cyclades) est le coauteur et le coréalisateur de six épisodes de l’ultime saison.
Habitué des lieux, Dominique Besnehard a développé sa série en collaboration avec avec Marina Delfosse, alias Rita Xenon, l’une des danseuses du Crazy Horse, autrice d’un livre sur son expérience. Si la série suit notamment le destin de deux danseuses du Tout-Paris, les différents métiers (direction, réception, vestiaire, costumes,…) du cabaret sont aussi explorés.
Au casting, on retrouve la jeune Belge Salomé Dewaels (Sous le vent des Marquises), découverte dans le film Illusions perdues de Xavier Giannoli. Elle n’en est pas à son premier projet de série. On l’avait ainsi vue dans L’Absente. Elle joue cette fois une jeune danseuse de cabaret « très heureuse d’avoir pu trouver une place dans la troupe, malgré sa petite taille ».
Déclinée en six épisodes, la série, créée par Marc Fitoussi, Edgard F. Grima et Jérôme Bruno pour France 2, entend «lutter contre certains clichés tenaces» concernant le monde de la nuit, mais n’y parvient pas toujours.
Avec des chansons composées par Bertrand Burgalat, des chorégraphies signées Kamel Ouali (ex-professeur de la StarAc) et « un véritable lama en guest », elle entend lancer la période des fêtes avec force plumes et paillettes… « On veut plus d’histoires originales qui ne soient pas des meurtres », souligne France 2. Reste à convaincre le public…
Karin Tshidimba
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