La série politico-judiciaire belge, portée par Yoann Blanc et Anne Coesens, est de retour avec une nouvelle question aiguë inscrite à son agenda : jusqu’où peut-on aller, en toute légalité, pour protéger les citoyens ? A voir dès le mardi 5/11 sur Auvio et La Une RTBF
Deux ans après le drame survenu en fin de saison 1, on retrouve Mark Van Dyck (Yoann Blanc), toujours mû par une ambition sans bornes, à la tête du ministère de la Justice et Claire Delval (Anne Coesens), devenue associée au sein d’un cabinet d’avocats. L’ex-juge d’instruction n’a rien oublié du combat qui l’a opposée à l’élu libéral, mais elle mène désormais d’autres batailles judiciaires.
L’une de celles-ci l’a amenée à croiser la route d’Alix (Jimony Ekila), un jeune lanceur d’alerte déterminé à dénoncer les dérives de son ancien employeur, la société Gaï-App, conceptrice d’une application extrêmement intrusive sous couvert d’assurer la sécurité des citoyens. Une nouvelle technologie que la société souhaite lancer sur le marché avec l’aval des autorités publiques.
Si Krystel (Myriem Akheddiou), ex-collaboratrice de Van Dyck, officie désormais au sein de l’entreprise Gaï-App, Sasha (Melissa Diarra), ex-journaliste, travaille désormais dans l’équipe de communication du ministère de la Justice. Les pions se sont donc tous déplacés sur l’échiquier, mais la partie s’annonce toujours aussi serrée. D’autant que les remous et rancœurs du passé ont un impact indéniable sur la vie privée de Mark Van Dyck et de Claire Delval…
Tester les limites de la légalité
Dès le premier épisode, on retrouve les ingrédients qui ont fait le succès de la série belge à l’international: regard critique sur le fonctionnement des mondes judiciaires et politiques, vraie représentativité et mixité sociale parmi les personnages principaux, attention particulière à la place des femmes dans la sphère publique ainsi qu’aux violences spécifiques qui les visent. Et échos troublants des défis, dérives idéologiques et écueils auxquels sont confrontées nos démocraties.
Abordant les jeux de pouvoirs et les tractations pour tenter de s’y maintenir, les thématiques traitées par Pandore résonnent avec les élections que nous venons de vivre et avec toutes celles encore à venir, bien au-delà du territoire européen.
Dans cette saison 2, les questions autour de la défense de la démocratie et des violences sexistes sont réactivées, mais une nouvelle thématique nettement plus inquiétante encore émerge: celle de la surveillance des citoyens. Dans ces six nouveaux épisodes, il est en effet question d’applications intrusives installées sur les téléphones, à l’insu de leurs utilisateurs, et des limites de la légalité dans les combats menés par la Justice et l’Etat.
Dominé par quatre femmes fortes, tenaillées par leurs désirs contradictoires et leurs doutes – Anne Coesens (Duelles), Myriem Akheddiou, Edwige Baily et Melissa Diarra –, la série Pandore séduit par ses personnages nuancés et terriblement humains, reflets d’un casting très investi.
Joli succès à l’export pour la série « Pandore »
Diffusée en France sur Salto (France TV) et Polar+ (Canal), la saison 1 du thriller politico-judiciaire a été saluée par la critique et a fait des émules dans toute l’Europe à travers son exploration de thématiques communes: immigration, corruption, collusion et combats féministes, entre autres…
La France, le Portugal, l’Espagne, les Pays-Bas, la Suisse, le Canada anglophone et francophone, la Finlande, l’Islande et la Scandinavie, soit douze territoires, se sont déjà portés acquéreurs de la saison 2. Et la série devrait également être prochainement visible dans une partie des États-Unis…
Karin Tshidimba
Nb: Pour tous ceux qui souhaiteraient se rafraîchir la mémoire avant de plonger dans la saison 2, la saison 1 est toujours disponible sur Auvio – où elle demeure l’une des séries les plus vues de toute l’histoire de la plateforme…
Commentaires récents