Vincent Maël Cardona (« De Grâce ») : “La série, c’est comme un stage commando”
Selon le réalisateur césarisé, la série « De Grâce », ancrée dans le milieu des dockers du Havre, interroge le consumérisme et la démesure de nos sociétés.
Selon le réalisateur césarisé, la série « De Grâce », ancrée dans le milieu des dockers du Havre, interroge le consumérisme et la démesure de nos sociétés.
Le tournage de la saison 3 d’Ennemi Public se poursuit jusqu’au 8 juillet, principalement dans le Brabant wallon. Nous sommes allés à la rencontre de l’équipe, heureuse de pouvoir apporter un point final à la quête de Chloé
Interrompue en mars dernier à quelques mètres de la ligne d’arrivée, la série belge prépare son retour en plateau. Quatre jours de tournage sous haute surveillance sanitaire pour être prête à être diffusée à la rentrée.
La question était déjà dans l’air à la fin de la saison 1 de La Trêve et avait suscité des discussions homériques dont nous nous étions fait l’écho (en mars 2016), entre l’équipe et les initiateurs du Fonds des séries belges à savoir: la Fédération Wallonie-Bruxelles et la RTBF. L’équipe de La Trêve (première série belge d’une nouvelle ère) refusant de repartir au charbon sans changement des conditions financières. Finalement, un accord avait été trouvé (en septembre 2016) et une saison 2 lancée, moyennant un budget augmenté: 275 000 euros par épisode en saison 1; 330 000 euros par épisode en saison 2.
Avec sa colline perdue dans la brume et l’atmosphère irréelle que lui confère le brouillard, Alle-sur-Semois a des faux airs de Twin Peaks en plein hiver. Entendons-nous, la petite localité est parfaitement accueillante avec ses deux boucheries artisanales, spécialisés dans les cochonnailles, sa taverne-restaurant chaleureuse «Au Roy de la bière» et son magasin Spar aux étalages richement dotés.
Mais ce petit coin de Belgique, perdu dans la pluie ou sous la neige dès la fin du mois de novembre, offre un écrin idéal à la série Ennemi Public produite par la RTBF et Entre chien et Loup. Avec ce mélange de désolation et de mélancolie qui nimbe d’ordinaire l’Ardenne en hiver.
Comme l’abbaye emblématique vue dans la saison 1, le village était tout à fait partant pour reprendre l’aventure. L’équipe a pu s’y établir à sa guise, installant son travelling dans les rues et sur le pont, déviant la circulation, alignant ses camions de matériel sur la place ou faisant fermer l’épicerie pour un tournage en après-midi. C’est là que nous avons retrouvé un Patrick Stassart endetté et passablement secoué par la douloureuse révélation de la fin de la saison 1…
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