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No Offence: attention, policiers rugueux

No Offence: attention, policiers rugueux

no offence.jpgLes Britanniques ont le chic pour mettre nos nerfs et nos zygomatiques à rude épreuve. Paul Abbott le prouve encore avec No Offence**, création on ne peut plus originale qui dynamite les limites du bon goût et de la bienséance.
Avec Hit & Miss ou Shameless, le scénariste-producteur nous avait habitués à faire peu de cas des convenances. Avec “No Offence”, il poursuit sur sa lancée en plongeant au cœur d’un commissariat où les inspecteurs ne manquent pas d’aspérités. Quant aux affaires traitées, elles n’épargnent personne… Mais les vrais stars de Manchester sont le trio d’inspectrices mises en scène avec un humour résolument trash. Vous voilà prévenus.

Le commandant Vivienne Deering (Joanna Scanlan, à gauche sur la photo) est une matronne, le genre de femme face à laquelle on ne la ramène pas trop. Entre franc parler et caractère bien trempé, elle ménage pourtant une place de choix à l’écoute et à la discussion. Les hommes et les femmes de son commissariat savent qu’elle se battra pour eux quoi qu’il advienne. Si bien que lorsque démarre l’affaire Cathy Calvert, la disparition inquiétante d’une jeune trisomique, elle parvient à tous les mobiliser malgré les heures supplémentaires et les obstacles qui s’accumulent.

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Paul Abbott : « On me paie pour écouter mes voix intérieures »

Paul Abbott : « On me paie pour écouter mes voix intérieures »

paul abbott 1.jpgMultiprimé aux Baftas (fameuses récompenses de la télévision britannique), le scénariste Paul Abbott ne fait pas mystère de sa bipolarité.
Il a d’ailleurs fait de cette particularité une force au service de son écriture.
Après son Shameless, braillarde tragicomédie familiale qui s’est exportée jusqu’aux Etats-Unis et son State of play, brillant thriller politique, il réinvestit la série policière avec No offence**, version détonante et « mal élevée » à découvrir ce lundi à 20h55 sur France 2.

Un environnement populaire, bruyant et miteux, des personnages hors normes, un ton cru et imagé: Paul Abbott a longtemps été considéré comme LE scénariste des classes populaires jusqu’à ce qu’il adresse un pied de nez à ses détracteurs avec son thriller politique « State of play » se déroulant dans les hautes sphères londoniennes. Avec No Offence, il revient à ses premières amours, dans une version anarchique et grinçante, et réinvente encore le « cop show » – déjà abordé dans Crackers (1993) et Touching Evil (1997).
Invité du dernier Festival de la fiction de La Rochelle, le scénariste lunaire a accepté d’y décrypter sa méthode de travail.

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La Trêve: Yoann Blanc s’est glissé dans la peau de l’inspecteur Peeters

La Trêve: Yoann Blanc s’est glissé dans la peau de l’inspecteur Peeters

la treve duo.jpgQui est Yoann Blanc, le comédien qui interprète Yoann Peeters dans La Trêve, la nouvelle série belge de la RTBF ?
Pour beaucoup de téléspectateurs, il s’agit d’une découverte mais pour les amateurs de théâtre, il faut plutôt parler d’une nouvelle mise en lumière.

Entre 2008 et 2015, Yoann Blanc a en effet été nominé à trois reprises dans la catégorie meilleur comédien aux Prix de la critique théâtre & danse pour différents spectacles : « Le Revizor », « Anticlimax », « Ondine démontée ».

Discret, détendu et posé, l’acteur est celui pour qui ce rôle de flic, mal en point et déphasé, a été taillé.
« 
Je trouvais très étrange le fait qu’on me propose un rôle de policier, mais aussi l’idée de jouer dans une série. Je viens du théâtre, je fais du cinéma seulement depuis 4 ou 5 ans. En plus, je n’ai pas la télé donc, pour moi, c’était vraiment étrange. Ce qui m’a intéressé c’est tout ce qu’on m’a raconté sur ce personnage et sur le moment-clé constitué par cette enquête dans sa vie avec sa fille, avec son retour dans ce village, etc. »

Une histoire en dix épisodes qui se poursuit ce dimanche dès 20h50 sur La Une.

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Le succès sonore de La Trêve

Le succès sonore de La Trêve

la treve nuages.jpg

Quelque 440 000 téléspectateurs en moyenne (sur les deux épisodes) se sont lancés sur les traces de La Trêve dimanche soir sur La Une. Un succès incontestable pour la RTBF qui a beaucoup misé (campagne d’affichage à l’appui) sur le lancement de cette série estampillée 100% belge et 100% jeunes créateurs.
Si le public s’est montré curieux, il a aussi manifesté son enthousiasme sur les réseaux sociaux, plaçant, pendant deux heures, le sujet parmi les plus discutés sur Twitter.
Cette Belgique pleine d’aspérités, de failles, d’échecs et de doutes montrée dans La Trêve, n’a cependant pas été du goût de tout le monde. Les coupures pub (surtout en début d’épisode), la « lenteur de la narration » (sic), la noirceur des personnages et des situations ont été pointées du doigt par certains. Mais le premier sujet excepté, le fait même que la série divise et fasse parler d’elle est le signe de l’entrée dans une nouvelle ère. Jusqu’ici aucune série belge n’avait eu droit à ce type d’attention. Or c’est bien le but : sortir d’une création aseptisée, ripolinée faite pour plaire au plus grand nombre. Et donc condamnée à ne susciter ni rejet, ni passion.

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La Trêve pousse la RTBF vers la série noire

La Trêve pousse la RTBF vers la série noire

la treve Drummer.jpgUn homme, un pont et un charmant village en contrebas, le long de la Semois. Pour tout le monde, l’histoire semble tristement banale: Driss Assani (Jérémie Zagba), jeune star de l’équipe de football locale, originaire du Togo, s’est suicidé. La solitude, sans doute….
Aussi lorsque l’inspecteur Sebastian Drummer (Guillaume Kerbusch, photo), clairement dépassé, vient chercher son nouveau collègue pour l’aider à constater les faits, c’est juste pour se rassurer et être en paix avec la procédure…
Mais à peine arrivé sur place, l’inspecteur Peeters (Yoann Blanc) est rapidement convaincu que l’affaire est plus complexe qu’il n’y paraît…

Fraîchement arrivé à Heiderfeld, après un drame personnel, Yoann Peeters a choisi de renouer avec le calme de la campagne gaumaise de son adolescence. Un choix dicté aussi par les besoins de sa fille, Camille (Sophie Breyer). Persuadé d’être face à un meurtre, Peeters décide de suivre son instinct au risque de bousculer tout le monde sur son passage, à commencer par le chef de corps Geeraerts (Jean-Henri Compère) et la bourgmestre du coin (Catherine Salée). Un zèle qu’on ne tardera pas à lui reprocher lorsqu’il se met à déterrer les vilains secrets de quelques-uns.

Ainsi démarre La Trêve*** série en 10 épisodes à découvrir ce dimanche à 20h50 sur La Une.

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La Trêve: un trio pour rêver une série belge en grand

La Trêve: un trio pour rêver une série belge en grand

la treve pont.jpgLa RTBF lance ce dimanche La Trêve*** sa première série 100 % belge conçue par des jeunes créateurs venus du cinéma. Proposée en avant-première lors du Festival Are you series à Bozar et au Be Film Festival, elle ira dans 48 heures à la rencontre des… téléspectateurs.
A l’heure qu’il est toute l’équipe croise les doigts. Venus du cinéma ou du théâtre, techniciens, comédiens, scénaristes et réalisateurs ont relevé ensemble le pari de la série. En espérant être d’heureux défricheurs.    

La Trêve, c’est aussi l’histoire d’un trio fan d’histoires en tous genres: cinéma, Bande Dessinée, séries qui a choisi de tenter de relever ce défi belgo-belge…
Retour sur la genèse d’un projet au cours d’une conversation où la parole rebondit comme dans un thriller entre Stéphane Bergmans, Benjamin d’Aoust et Matthieu Donck.

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