CanneSeries devra s’offrir davantage d’éclaircies (scénaristiques) en 2019

CanneSeries devra s’offrir davantage d’éclaircies (scénaristiques) en 2019

Cannes Séries jurés.jpgC’est sous un véritable déluge que s’est clos la première édition du festival CanneSeries organisée du 4 au 11 avril parallèlement au MipTV (Marché international des programmes télévisés) sur la Croisette.

Une édition qui est parvenue à attirer un public intergénérationnel entre séances « scolaires » et publics de tous âges et de tous horizons attirés par les sirènes de la télévision.

Pour  sa première édition, l’agenda n’était pas très fourni mais les invités étaient de qualité avec les masterclasses des acteurs Michael C Hall (Dexter, Six Feet under) et Michael Kenneth Williams (The Wire, Boardwalk Empire, au centre sur la photo) ainsi que celle du romancier Harlan Coben également créateur de séries (The Five, Safe) et président du jury 2018 (1er à gauche sur la photo).

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False Flag: citoyens anonymes ou espions surentraînés ?

False Flag: citoyens anonymes ou espions surentraînés ?

false flag.jpgL’information est relayée par tous les médias. «L’enlèvement du général Farhad Suleimani, ministre de la Défense iranien, il y a deux semaines à Moscou, a été orchestré par une équipe de professionnels bien entraînés.»
La télévision russe pointe d’ailleurs sans hésiter la responsabilité du Mossad israélien, images de caméras de surveillance à l’appui.
Immédiatement, la tension internationale monte d’un cran car les pays arabes emboîtent très rapidement le pas aux Russes. Mis sous pression à leur tour, Mossad (Services secrets) et Shin Beth (Sécurité intérieure) mènent l’enquête en parallèle, mais la méfiance est de mise entre les inspecteurs et les agents des deux entités. Les documents d’identité de cinq citoyens israéliens ont été retrouvés sur les lieux. Citoyens anonymes ou espions surentraînés ? Chacun va devoir prouver sa bonne foi.

False Flag*** thriller israélien de haut vol est (enfin) à voir ce vendredi dès 20h30 sur Be Séries

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« Fauda »: Israël et les combattants de l’ombre

« Fauda »: Israël et les combattants de l’ombre

Fauda.jpgSonder la plaie encore béante. C’est la particularité des séries israéliennes qui ont assis leur réputation bien au-delà de leurs frontières.
Depuis le succès international de la série Homeland librement inspirée de l’israélienne Hatufim – qui explorait la problématique viscérale des otages israéliens –, la force et la créativité de la terre promise ne sont plus à démontrer.

Petit pays mais grandes et belles promesses – en termes d’audiovisuel s’entend. Une terre sur laquelle les créateurs n’ont pas peur d’aborder les questions qui fâchent: kidnappings, tortures, menaces terroristes et infiltrations… Toutes ces tensions qui rythment le quotidien d’un territoire sous surveillance.

L’un des plus gros succès télévisés de ces dernières années est la série Fauda*** (“chaos” en arabe) qui met en scène les soldats de l’ombre du conflit israélo-palestinien. Ne faisant l’impasse ni sur les dilemmes ni sur les erreurs de jugement, elle retrace la lutte à mort que se livrent, au quotidien, des agents antiterroristes israéliens et un chef militaire du Hamas.
Une intrigue dont la saison 2 est présentée ce soir en ouverture du Festival international des programmes audiovisuels (Fipa) de Biarritz.

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“Hatufim”: Violence, mensonges et manipulations

“Hatufim”: Violence, mensonges et manipulations

Hatufim S 2.jpgAu sujet d’Hatufim***, il est coutume de dire que c’est la série israélienne qui a inspiré Homeland.
C’est en effet en découvrant ce drame sur des soldats israéliens libérés après 17 années de captivité au Liban, qu’Alex Gansa et Howard Gordon ont eu l’idée de leur soldat américain possiblement «retourné» et devenu dès lors ennemi potentiel de sa propre nation.

En évoquant la série israélienne, on préfèrera toutefois le terme de « modèle » car, oui, Hatufim est bien l’idéal vers lequel tend Homeland et auquel Gansa et Gordon seraient parvenus s’ils avaient laissé de côté les actions abracadabrantes et les intrigues sentimentales complexes et souvent bancales réunies dans les dernières saisons de Homeland.

Pour s’en convaincre, il suffit de suivre la saison 2 proposée dès ce jeudi à 22h50 sur Arte.

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Hatufim v/s Homeland: l’impossible retour des otages

Hatufim v/s Homeland: l’impossible retour des otages

hatufim S2.jpgSi The Honourable woman examine la question du processus de paix israélo-palestinien sous toutes les coutures (cf. note précédente), Hatufim*** met le doigt au plus profond de la plaie. Celle, bien vivace, qui concerne 1500 prisonniers de guerre, aujourd’hui encore en Israël. Un problème aigu, pourtant enfoui sous de nombreux tabous.

Dès la 1e saison de ce thriller intimiste à l’ampleur nationale, Gideon Raff, son créateur et inspirateur de la série Homeland, insistait sur la nécessité de combattre la notion vaine du «happy end». Il souhaitait mettre en lumière une réalité taboue en Israël :« la façon dont sont traités les prisonniers de guerre quand ils rentrent de captivité et le stress post-traumatique dont ils souffrent. Revenir est parfois plus dur que d’être emprisonné” soulignait-il à contre-courant.

En découvrant le vécu de Nimrod et d’Uri, libérés après 17 années passées dans des geôles sordides, on ne pouvait guère en douter. Et les 10 épisodes de la saison 1 permettaient de mesurer le fossé qui s’était creusé entre eux et leurs «proches» au fil des tortures et des privations.

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