La réalité a rattrapé la fiction par le col.
Ce mercredi, Arte devra défendre son projet Intime conviction devant la justice.
Le tribunal de Grande Instance de Paris a en effet été saisi en référé par Jean-Louis Muller, le personnage réel qui a inspiré à Remy Burkel la fiction et le web-procès présentés sur le site d’Arte depuis le 10 février dernier.
Innocenté par la justice en octobre 2013, dans l’affaire qui l’accusait du meurtre de sa femme, Jean-Louis Muller s’estime mis en cause par la fiction d’Arte et sa déclinaison sur le web, deux reconstitutions qui, selon lui, «salissent son image». Le verdict est attendu ce jeudi après 16h.
Eric Dupond-Moretti et Jérémie Assous, ses avocats, ont donc assigné Arte et la société de production Maha, afin de mettre un terme à la diffusion d’Intime Conviction sur le web, surtout avant le vote des internautes prévu le 2 mars prochain. Il faut dire que le téléfilm a connu un vrai succès d’audience lors de sa diffusion le 14 février dernier sur Arte et que le nombre de pages vues sur le site spécialement dédié ne cesse d’augmenter (cf. ci-contre).
L’audience aura lieu ce mercredi 26 février en matinée devant le TGI de Paris. Les deux avocats accusent la chaîne franco-allemande d’atteinte au respect de la vie privée. Et le Dr Muller réclame en outre 100 000 € de préjudice.
L’arrêt immédiat de la diffusion des webisodes retraçant la fin du procès Villers (du nom du médecin légiste campé par Philippe Torreton dans la fiction) est directement en cause.
En cas de réponse positive de la justice aux demandes pressantes du Dr Muller, l’affaire Villers resterait donc sans épilogue sur le net…
Un procès dans le procès: voilà un rebondissement auquel aucun scénariste n’aurait songé…
KT
nb (26/02): Après l’exposé des faits, mercredi matin, devant le Tribunal de Grande Instance de Paris, le délibéré aura lieu ce jeudi après 16h.
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