La nouvelle série de Jean-Xavier de Lestrade suit pas à pas le cheminement de sept des otages des terroristes, après l’attaque du 13 novembre 2015. A voir d!ès ce lundi sur France.tv, mais aussi sur Auvio et La Trois dès ce mardi à 20h30.
Ils s’appellent Arnaud, David, Marie, Grégory, Sébastien, Caroline et Stéphane. Durant 2h30, ils ont été otages des terroristes du Bataclan alors que la salle de concert était déjà emplie de corps et de cris. Cette partie méconnue de la réalité des attentats de Paris est au coeur de la nouvelle série Des Vivants signée par Jean-Xavier de Lestrade.
Après les deux fictions très remarquées Laëtitia et Sambre, acclamées par le public et par la critique, le scénariste et réalisateur revient avec un autre fait de société marquant. Pour retracer cet épisode tragique de notre histoire contemporaine, il se concentre sur un groupe d’otages restés en contact les uns avec les autres et devenus amis après la nuit fatale du 13 novembre 2015.

Avec son fidèle coauteur, Antoine Lacomblez, de Lestrade a rencontré les sept membres du groupe Potages – pour potes et otages – formé afin de s’épauler au lendemain du drame. Une attaque durant laquelle ils ont été retenus en otages par les terroristes dans un étroit couloir du Bataclan. Les prénoms utilisés dans la série sont ceux des véritables membres du groupe, finalement libérés grâce à l’irruption de la colonne lourdement armée de la Brigade de recherche et d’intervention (BRI).
Une série cathartique et réparatrice
La série, à la facture résolument documentaire, retrace leur lente reconstruction au fil des jours, des semaines et des mois qui ont suivi l’équipée sanglante des terroristes. Le résultat est une série très documentée, fouillée mais âpre et pas forcément facile à regarder tant on sent les protagonistes perdus et freinés dans leur propre cheminement entre peurs, cauchemars, culpabilité, honte et déni.
Le récit progresse au fil des jours, des semaines et des mois jusqu’au procès des terroristes, en 2021 et 2022, en s’appuyant sur de rapides flash-backs de la nuit du 13 novembre, issus des échanges des différents rescapés avec leur psy. (On songe, par moments d’ailleurs, à la formidable série En Thérapie). Par sa solidarité et son entraide, ce groupe a permis à chacun de ces sept survivants d’avancer à son rythme dans une réalité qui prenait soudain un tout autre relief, un autre sens.
Après l’enfance bafouée (Laëtitia) et la longue enquête sur l’affaire du violeur de la Sambre, le réalisateur, documentariste de formation, se plonge dans un trauma collectif de large ampleur à la veille de la 10e commémoration des attentats de Paris. La série, cathartique et réparatrice, est à voir dès le 28 octobre sur Auvio et La Trois (à 20h30), mais aussi sur France.tv. Les huit épisodes seront ensuite proposés sur France 2, au rythme de deux épisodes par semaine.
Karin Tshidimba
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