Elle a fait son entrée dans le 7e art par la grande porte en donnant vie au personnage de Rosetta des frères Dardenne, il y a presque vingt ans. Emilie Dequenne, jeune Hennuyère, avait 17 ans lorsqu’elle a remporté le Prix d’interprétation féminine à Cannes en 1999. Ce lundi soir, elle est au coeur de la soirée VIP de La Une avec deux films: Chez nous (photo ci-dessous) et Pas son genre (photo ci-dessus), avant de s’illustrer dans une fiction sur France 2 le 13 février prochain.
Depuis 1999, son succès ne s’est pas démenti puisqu’il y a (presque) un an (en février 2018), Emilie Dequenne était consacrée pour la troisième fois « Meilleure actrice » lors de la huitième cérémonie des Magritte du Cinéma pour son rôle dans le film Chez nous de Lucas Belvaux. Un tiercé gagnant pour celle qui avait déjà glané deux précédentes récompenses avec les films A perdre la raison (2013) et Pas son genre (2015). Les deux films figurent au menu de la soirée cinéma de ce lundi sur La Une dès 20h20.
L’appel des séries
Emilie Dequenne fait partie des actrices qui naviguent aisément entre le petit et le grand écran. A la rentrée de septembre, la comédienne était l’une des stars du Festival de la Fiction TV de la Rochelle. Son nom était à l’affiche de trois nouveautés : Une vie après, de Jean-Marc Brondolo récemment diffusée sur Arte, À l’intérieur (une série du Belge Vincent Lannoo attendue sur France 2) et Ma mère, le crabe et moi que l’on pourra voir le 13 février prochain sur France 2. Emilie Dequenne se frotte à tous les genres avec délectation, semble-t-il.
« Je suis complètement cliente des séries. J’ai tourné dans la série BBC The Missing et dans Accusé pour France 2. C’est vrai que c’était à chaque fois des participations. Tout est question de temps, d’investissement, en fait, de possibilité et d’intérêt. Cela me plairait vraiment de tourner un personnage récurrent dans une série. Je trouve que tenir un personnage sur le long terme, c’est formidable mais il faut que le rôle me fascine vraiment. »
« Je n’ai aucune réticence pour rien », poursuit la comédienne. « À partir du moment où cela me plaît, je le fais. J’ai horreur des cases et des idées reçues. J’ai envie de faire ce que je veux même si je ne sais pas toujours très bien ce que je veux, admet-elle. Mais au moment où je le veux, je le veux. Je suis attirée par plein de choses différentes. Je suis contre le clivage entre cinéma et télévision. Pour moi, il n’existe plus. Même s’il reste de vieilles tensions entre ces deux supports, ce qui m’énerve d’ailleurs. Pour les femmes, les rôles à la télévision sont souvent plus intéressants. Il y a plus de variétés dans les univers proposés. »
Un petit écran très diversifié
Fictions en costume, polars, drames sociaux ou histoires familiales : ses derniers rôles pour le petit écran prouvent cette diversité.
« Je refuse de faire toute différence entre le cinéma et la télévision parce que je trouve qu’il n’y a pas plus de finesse d’un côté que de l’autre. La preuve : je n’ai lu que des projets intéressants pour la télévision cette année et voilà pourquoi j’étais présente avec trois fictions à La Rochelle. »
Dans son parcours, l’alternance entre cinéma et télévision est toutefois le fruit du hasard. « Je suis encore plus déterminée à faire ce qui me plaît et à défendre les personnages qui m’intéressent. J’ai vraiment envie de m’investir dans des histoires qui me touchent, qu’elles soient pour la télévision ou pour le cinéma. »
Aux côtés de Marthe Keller et William Hurt
La preuve ? La comédienne vient de terminer un feuilleton historique en costumes, de Laurent Heynneman, sur l’histoire d’amour entre Léon Blum et Jeanne Blum avec Hippolyte Girardot et Elsa Zylberstein : Je ne rêve que de vous. Et dans la foulée, elle a tourné une comédie au cinéma avec Yann Samuell.
Il s’agit de l’adaptation de Complètement cramé, le best-seller de Gilles Legardinier transposé sur grand écran sous la houlette de Yann Samuell, avec William Hurt, Marthe Keller et Fred Testot, un projet qui l’emballe complètement même si Emilie Dequenne s’estime « mauvaise cliente d’habitude en ce qui concerne les comédies ».
« Je pense tout de même qu’on peut faire des choses gaies, légères et amusantes avec une certaine sensibilité et intelligence. Je suis ravie de retrouver Yann Samuell, et de travailler avec William Hurt sur l’adaptation du livre de Gilles Legardinier. Là, je pense que ça va être vraiment drôle ! »
Entretien: Karin Tshidimba, à La Rochelle
J’ai eu l’occasion de voir ce film « Pas son genre » et j’ai été interpellé par sa conviction pour le chant. je l’ai appréciée dans le film » Oui mais. » et la musique de Philippe Rombi m’a donné l’occasion d’écrire de paroles sur cette magnifique musique de générique.
Je suis auteur compositeur et suis à la Sabam depuis 1999 date à laquelle elle s’est imposée au festival de Cannes avec « Rosetta ».
Je souhaiterais la rencontrer pour lui proposer quelques chansons de ma composition et bien sûr d’interpréter la chanson du générique de Oui mais…
Didier Verkens auteur compositeur belge