accusé saison 2.jpgS’intéressant aux mauvais réflexes, petits dérapages et rencontres fortuites qui peuvent mener un «honnête homme» (au sens large) sur de mauvais chemins, la série Accusé, produite par France 2 revient ce jeudi à 22h05 sur La Une.

Lancée en 2010, son homologue britannique (Accused) a fait grand bruit au Royaume-Uni. Rien de surprenant à cela puisque, fidèle à une vieille habitude insulaire, Jimmy McGovern a profité de son intrigue pour brosser quelques portraits édifiants et travers sociaux bien ancrés parmi les sujets de sa Gracieuse majesté.

La version française, qui en est inspirée, met davantage l’accent sur des profils individuels relativement classiques. Face à ces vies qui basculent et à ces destins chahutés, la société alentour ou son fonctionnement ne sont pas analysés ou pointés du doigt. Il faut dire que la version française n’adopte pas la vision très noire de la condition humaine dépeinte par McGovern. Sous les cieux de l’Hexagone, seuls demeurent les accidents de parcours et les erreurs de jeunesse ou de jugement. Le résultat oscille entre polar et drame psychologique.

Comme lors de la saison 1, le dispositif est toujours le même : un accusé attend le début de son procès en cellule, tandis que les différents protagonistes du drame prennent place dans la salle d’audience. Lentement, le rappel des faits nous permet de découvrir ce qui a conduit un(e) citoyen(ne) ordinaire à se retrouver sur le banc des accusés.

accusé S2.jpgC’est le cas de Cécile (Emilie Dequenne) une mère de famille sans histoires, soudainement confrontée au geste de désespoir de sa jeune sœur Eva, qui vient de vivre trois fausses couches.
Jusqu’où peut-on mentir et protéger ceux qu’on aime ? C’est la question posée par l’affaire de cette coiffeuse devenue complice d’un enlèvement.

Malgré l’accès à des situations et des drames dans lesquels chacun peut se reconnaître, une mise en scène fort sage nuit en partie à l’exemplarité des faits exposés.
L’intérêt du récit réside en effet en grande partie dans la façon de le raconter et de l’interpréter. A ce petit jeu, pour cette première soirée d’enquête, Thierry Frémont l’emporte sur Emilie Dequenne. Pas seulement parce que l’histoire de son personnage, Arnaud, est plus dramatique mais aussi parce que la façon de la mettre en scène nous permet de davantage nous attacher à son parcours et à son ressenti.

Attention, l’interview qui suit détaille des points importants de l’intrigue. A voir après la vision du 1er épisode ? A vous de choisir…

Produite par la société Troisième œil story, cette collection (12 épisodes au total) est dirigée par le scénariste Laurent Vivier.
La saison 2, attendue à partir du 27 avril sur France 2, s’ouvrira sur les parcours de Michèle Bernier et Thierry Frémont, mais sur la Une, proximité belge oblige, c’est l’histoire de Cécile racontée notamment par Emilie Dequenne, qui est proposée en premier lieu.
Comme lors de la précédente saison, six récits indépendants seront proposés au public. Outre les trois comédiens déjà cités, celui-ci sera invité à suivre les démêlés judiciaires de Thierry Godard, Marilou Berry et Grégory Fitoussi.

KT