Les séries de septembre convoquent une « nouvelle vague » de stars sur le petit écran: Sandra Oh, Brian Cox, Emma Stone, Jonah Hill… Autant de héro(ïne)s au service d’une semblable obsession. Certain(e) s sont prêt(e) s à tout pour fuir un père ou un quotidien étouffant, ou pour effacer des pensées obsédantes. Revue de détails.
Finis les projets mort-nés et les séries « tests », l’heure de la rentrée a sonné : place aux chouchoux et aux premières de la classe, celles en qui les chaînes fondent tous leurs espoirs… C’est tellement vrai que Be tv organise une soirée avant-première ce lundi 3 septembre afin de présenter trois nouveautés qui démarreront durant le mois de septembre : Mr Mercedes, Killing Eve et Succession.
Sans attendre jusque-là, on pourra se ruer dès samedi sur la saison 3 de Versailles qui démarre sur La Deux. C’est l’ultime chapitre de cette histoire qui sonde les entrailles et ressorts du règne de Louis XIV, une réalisation au cordeau signée par le Belge Pieter Van Hees. Dans le genre historique, plus proche de nous, la saison 2 de The Deuce poursuivra son exploration de l’industrie pornographique des années 70, dès le 10/09 sur Be tv. Le 11/09, on pourra découvrir Insoupçonnable sur La Une, remake français de la série The Fall portée par Gillian Anderson. Quant à la saison 2 de la série de Bruno Dumont « P’tit Quinquin », rebaptisée Coincoin et les Z’inhumains, elle occupera les flics de Picardie dès le 20/09.
Mr Mercedes: Nouvelle adaptation de Stephen King
Ce thriller récompensé en 2015 par le prix Edgar-Allan-Poe n’est pas la première adaptation de Stephen King sur le petit écran. Souvenez-vous d’« Under The Dome » et de « 22.11.63 ». Cette fois, l’affaire se déroule à Bridgton, dans l’Ohio, et remonte à 2009. Seize personnes y sont mortes au cours de ce que la presse a appelé le « massacre à la Mercedes ». Deux ans plus tard, l’affaire continue à hanter l’inspecteur Bill Hodges (Brendan Gleeson) déprimé depuis son départ à la retraite, après 36 ans de « bons et loyaux services ». Une vidéo le remet sur la piste du tueur (Harry Treadaway). D’emblée, l’identité de celui-ci est connue des spectateurs, c’est donc la lente quête de la vérité et le jeu du chat et de la souris entre les deux hommes que l’auteur invite à suivre (sur Be tv dès le 7/09). Comme ce fut le cas dans la trilogie originelle.
La série, réalisée par Jack Bender et développée par David E. Kelley, a rencontré un joli succès lors de sa diffusion aux États-Unis l’été dernier. Et la saison 2 (10 nouveaux épisodes) vient d’y débuter.
Maniac: La fuite des cerveaux
Emma Stone, Jonah Hill et Cary Fukunaga : ces trois noms-là valent à eux seuls largement le déplacement. Le 21 septembre prochain, Netflix mettra en ligne la nouvelle série mise en images par Fukunaga, le réalisateur de « True Detective » (saison 1) et la bande-annonce promet un univers hors normes.
Dans Maniac, on découvre Emma Stone (Annie) et Jonah Hill (Owen) embarqués dans une expérience thérapeutique hallucinée, mise au point par un médecin visionnaire. L’essai sous psychotrope tourne malheureusement à la catastrophe et les force à s’échapper mentalement de leur quotidien et à vivre des aventures extraordinaires.
Bal des époques, des costumes et des destinations : la saison promet une foule de voyages à travers le temps et l’espace. Remake d’une série norvégienne du même nom, Maniac pourra également compter sur les talents de Sally Field et Justin Theroux.
Succession: Stratégies et tensions à l’ombre des puissants
Succession**, créée par Jesse Armstrong (« The Thick of it ») et réalisée par Adam McKay, diffusée de juin à août sur HBO, s’intéresse à l’empire médiatique et du divertissement fondé par Logan Roy, 80 ans, ainsi qu’aux destins de ses enfants, impatients d’hériter. (Sur Be TV, dès le 27/09)
Aux côtés de l’Écossais Brian Cox, qui endosse le rôle du patriarche, on retrouve les acteurs Jeremy Strong, Hiam Abbass et Sarah Snook. Chacun de ses quatre enfants va révéler ses blessures et sa soif de revanche et d’amour lorsque Logan, contrairement à ce qu’il avait annoncé, refuse de leur passer la main, entraînant conflits, tensions et déchirements. Avec une dose de tragédie et d’humour noir qui peut rappeler la trame du « Roi Lear » de Shakespeare. HBO a annoncé sa décision de renouveler la série alors que seuls les deux premiers épisodes de la saison 1 avaient été diffusés aux États-Unis. Visiblement, bien lui en a pris car la fin de saison a été saluée par la critique américaine.
Killing Eve: L’art de la traque et du crime
Créatrice convoitée et plébiscitée, la Britannique Phoebe Walle-Bride (« Fleabag ») est à l’origine d’un des succès de la saison 2018, présenté en avant-première en avril dernier lors du Festival CanneSeries : Killing Eve***.
Epaulée par les comédiennes Jodie Comer (renversante dans la série Thirteen ) et Sandra Oh – dont c’est le grand retour après son rôle dans « Grey’s Anatomy » – la scénariste dynamite le thriller d’espionnage et propose deux nouveaux personnages féminins hauts en couleur et forts en gueule. (A voir sur Be tv dès le 29/09)
Dans le rôle d’une tueuse à gage internationale, connue sous le nom de code « Villanelle », Jodie Comer s’amuse visiblement beaucoup. « À la fois inoffensive et dangereuse, transparente et vénéneuse » comme la décrit Phoebe Waller-Bridge, Villanelle apparaît sans affect et sans limite. Ses virées meurtrières entraînent de multiples changements de looks (elle est adepte du luxe) et de modes opératoires, un quotidien qui semble parfaitement convenir à ce caméléon capable de passer d’un tempérament de feu à l’attitude la plus froide et détachée en un clignement d’œil.
L’irruption de Villanelle à Londres va bouleverser le quotidien d’Eve Polastri (Sandra Oh) qui dépérit dans son boulot d’analyste pour le compte du MI5 et rêve de s’imposer sur le terrain. L’enquête, lancée par les services secrets afin de déterminer l’identité de cette mystérieuse tueuse à gages qui enchaîne les missions sans états d’âme, va enfin lui en donner l’occasion.
Adaptée du roman « Codename Villanelle » de Luke Jennings, la série de Phoebe Waller-Bridge s’en empare et le mâtine d’humour noir british grâce à la complicité de ses deux formidables personnages féminins.
Karin Tshidimba
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