downton abbey 1.jpgOn sait la frilosité des chaînes belges et françaises à l’égard des séries britanniques.
Un phénomène que les sériephiles peinent à comprendre et à expliquer mais qu’ils sont bien forcés de constater.
Après Sherlock, injustement tenu dans l’ombre de chaînes plus confidentielles, un autre exemple s’impose ce samedi avec l’arrivée de Downton Abbey*** après 4 ans de patience sur RTL-TVI (à 20h55)….

Downton Abbey, c’est le mariage parfait entre la forme et le fond, une série de classe mondiale qui fait d’ailleurs un tabac à l’international depuis son apparition en 2010. Couverte d’une dizaine de prix, elle se distingue par le soin sans faille apporté à chaque détail et par la richesse infinie de ses personnages.
Ici, la caméra oscille entre deux univers: celui de la noblesse et celui des «gens de maison». Un monde où chacun tente de tenir au mieux son «rang». De chaque côté de la porte de service, les intrigues foisonnent, les répliques claquent et les bons mots fusent tandis que rien n’échappe à la vigilance de l’équipe artistique: décors, ambiances, costumes,…

Si vous n’avez pas encore eu la chance de plonger dans cet univers subtil, précipitez-vous, vous ne le regretterez pas. Pour un peu, on vous envierait presque car il vous reste tant de belles choses à découvrir. Alors que les fans les plus zélés en sont réduits à attendre la prochaine livraison (la 5e) attendue à la rentrée 2014 sur ITV. Quant au retard pris par les chaînes belges pour présenter ce joyau, il est tout bonnement inexplicable. Alors que la série bénéficie d’une centaine de millions de fidèles à travers le monde et est diffusée dans plus de 120 pays….

Lorsque s’ouvre le grand livre d’histoire de la famille Grantham – Crawley, le domaine est menacé. La mort de l’héritier désigné de Downton Abbey, lors du naufrage du Titanic, plonge la famille dans l’expectative. Lord et Lady Grantham n’ayant eu que des filles, leur avenir dans la maison de leurs ancêtres n’est plus assuré. Ce malheur touche également leurs domestiques très attachés, dans l’ensemble, au couple, mais aussi à Lady Mary, Lady Edith et Lady Sybil, leurs trois filles.

Mêlant subtilement intrigues psychologiques et description sociale, le créateur Julian Fellowes compose un tableau complexe et contrasté à la remarquable fluidité, une oeuvre pleine de surprises et d’équilibre. En la découvrant, on songe bien sûr à son précédent succès cinématographique, Gosford Park (2001), mais la série a pour elle le bénéfice de la durée – en termes gastronomiques, on parlerait d’une certaine longueur en bouche – qui permet de faire miroiter une infinité de nuances et de promesses.
Cette première saison (7 épisodes) est d’ailleurs la plus aboutie et la plus innovante, installant cette double lecture feuilletonnante (la vie quotidienne à Downton Abbey) et historique (les transformations de la Grande-Bretagne au début du XXe siècle).

Face à une série de cette envergure, on est un peu comme Georges Clooney savourant son fameux café. Une seule réplique s’impose: What else?
Karin Tshidimba

 

nb: RTL-TVI compte diffuser les saisons 1 et 2 à la suite et évaluer les audiences avant de poursuivre. Une diffusion qui sera sans doute interrompue par la soirée du Télévie et l’un ou l’autre match de foot, précise le service de presse. L’intrigue so british séduira-t-elle tout autant en version française ? Wait & see

la saison 3 a été présentée ici
la saison 4
et le livre sur les coulisses de la série ici