Coproduite par la RTBF, la série politico-judiciaire portée notamment par Anne Coesens et Yoann Blanc va mettre le point final ce week-end à son tournage commencé en septembre dernier.
Sept mois que l’aventure a débuté. Contre vagues et protocoles et malgré les interruptions, l’équipe a tenu bon. Ce week-end, le tournage de la série Pandore étalé, au final, sur trois saisons, touchera enfin au but. Après l’automne et son reconfinement, l’hiver et ses différents protocoles, le printemps apporte la délivrance : deux ultimes journées de tournage décalées pour cause d’acteur resté bloqué en Asie et de lieux indisponibles aussi.
Bruxelles dans toute sa diversité
Pour la série politico-judiciaire, tourner dans des bâtiments aussi iconiques et fréquentés que le Palais de Justice bruxellois, n’a pas été une sinécure. Il a fallu jongler avec les plans A, les plans B et les contre-agendas. Sans jamais perdre ni son calme ni l’espoir de remporter le combat.
Le plan de travail prévoyait 79 jours en tout. C’était sans compter les arrêts forcés, les comédiens devenus indisponibles et les changements de lieu de dernière minute.
Si l’intrigue se déroule bien à Bruxelles, le cap sera mis sur Liège, ce samedi, pour une dernière scène de procès tournée dans une vraie salle d’audience avant un retour dimanche à l’hôtel de ville de Bruxelles pour une ultime scène du ministère des Affaires étrangères requérant un certain apparat. Ce week-end de début avril marquera l’épilogue d’une longue aventure qui a vu l’un des protagonistes de la série rester bloqué au Japon pour ne rentrer que le 27 mars dernier. Un personnage que l’on suit dès le premier épisode dans la partie de bras de fer qui l’oppose à un jeune député aux dents longues joué par Yoann Blanc (vu dans La Trêve) rêvant, comme lui, de devenir tête de liste de Parti libéral francophone (PLF).
Scandale judiciaire et élections
Au fil des dix épisodes de cette trame politico-judiciaire, à laquelle est mêlée une sombre affaire de mœurs, toute la diversité bruxelloise se donne à voir. Les grands boulevards et les beaux quartiers mais aussi les parties de la ville plus populaires. “On a tourné des scènes dans le commissariat des Marolles, près de la place du Jeu de Balle aussi, on a tourné rue Haute et dans le quartier de La Chapelle” se remémore le producteur Ives Swennen (Artémis Productions). Les séquences de l’hôpital et du home pour personnes âgées ont été tournées dans le quartier du Béguinage, ainsi que celles de l’appartement de la juge d’instruction campée par l’actrice Anne Coesens. Une usine électrique désaffectée de Schaerbeek sert de décor à un squat. “Seule la maison de l’homme politique Mark Van Dyck, se trouve à l’extérieur de Bruxelles, en périphérie.”
Avec ses baies vitrées donnant sur le Palais de Justice de Bruxelles et ses nombreux espaces vides, le bâtiment de la SLRB, avenue de la Toison d’Or, était idéalement situé pour abriter tant les bureaux du fameux Parti libéral francophone (PLF) décrit dans la série que celui de la juge d’instruction. Début septembre, il est donc devenu le QG de la série avec cantine distanciée, bureaux de la production et espaces réservés au département HMC (habillage, maquillage, coiffure).
Un protocole Covid lourd à financer
Vieux routard de la télévision belge, Ives Swennen ne s’est pas laissé démonter par le projet de ces trois femmes volontaires (cf. ci-dessus) ni face aux multiples obstacles. “Tout s’est passé en grande harmonie, insiste Ives Swennen. Nos partenaires aussi, la RTBF et le Fonds séries de la Fédération Wallonie-Bruxelles, nous ont bien soutenus face à nos difficultés de calendrier. Il a fallu constamment se réadapter.”
Un processus qui n’est pas que mentalement contraignant mais aussi lourd budgétairement.
“Au-delà des règles très strictes et précises à respecter, l’ensemble du protocole Covid représente un surcoût de 160 000 euros” : masques, gel hydroalcoolique, espaces séparés, tests réguliers, interruptions, etc.
Après deux “au revoir” provisoires, l’équipe de la série Pandore brandira le clap de “fin” ce dimanche soir…
Les dix épisodes seront prêts pour une diffusion à la rentrée sur Proximus et à l’automne sur la RTBF. Salto, la plateforme de France Télévisions diffusera également la série.
Karin Tshidimba
photos: JC Guillaume
nb: Les interviews des acteurs et réalisatrices sont à lire dans La Libre de ce week-end
****** Attention spoilers (à ne lire que si vous avez fini la série) ******
Très belle série , elle tient en haleine ! Par contre je ne pensais pas devoir imaginer la suite…. Le secret de Van diyk va t il être dévoilé par son assistante ?…. Ou restera t il impuni car protégé …? Son crime va t il être découvert ?…. Ou Claire va t elle abandonné si vu par elle tout est perdu ? …Ce sont toutes ces questions que je me pose ….Alors peut être une suite à cette série ?… Je l’espère. En tous cas » BRAVO » 👍👍👍
****** Attention spoilers ******
Une fin qui n’en est pas une. La montagne a accouché d’une souris. Déçu par cette fin de série. Je m’attendais à mieux. Dommage car les fautifs ne sont en rien inquiétés. Quid d’une suite???