Révélée par la série Dexter, Jennifer Carpenter revient dans The Enemy within*, une série qui ne tient malheureusement pas toutes ses promesses. A suivre le dimanche soir sur La Deux RTBF.

Considérée comme l’une des meilleures analystes au sein de la direction de la CIA, Erica Sheperd est arrêtée un beau matin pour cause de haute trahison. Elle est accusée d’avoir fourni des renseignements majeurs au terroriste Mikhail Vassily Tal, responsable de la mort violente de plusieurs agents sur le sol américain.

Alors qu’une nouvelle vague d’attentats coordonnés frappe les États-Unis, l’ex-agent de la CIA est exfiltrée de sa prison de haute sécurité afin de venir en aide à l’agent Will Keaton (Morris Chestnut). Leur collaboration s’annonce cependant épineuse car l’agent Keaton n’a rien oublié des attentats meurtriers auxquels Sheperd a participé.

The Enemy within part d’une situation bien réelle : la croissance exponentielle de la présence d’espions sur le territoire des États-Unis. Un constat qui fait craindre au FBI et à la CIA de compter un nombre élevé d’agents doubles ou retournés jusqu’au sein de leurs rangs. Selon le FBI, 100 000 espions opéreraient sous couverture depuis le territoire américain. Du jamais vu dans l’histoire du pays de l’Oncle Sam.

Si le point de départ de cette série est avéré – et rappelle la trame paranoïaque d’une fiction telle que Homeland -, la fiction de Ken Woodruff ne s’en empare pas de façon suffisamment originale ou distanciée pour amener une réflexion poussée sur le sujet.

Action, démonstration

Alors que l’on retrouve avec plaisir Jennifer Carpenter, comédienne révélée par la série Dexter, le jeu d’acteurs n’est pas toujours à la hauteur de nos attentes. La réalisation, très formatée et privilégiant l’action, se révèle relativement frontale, préférant le passage en force et la démonstration plutôt que la réflexion. Le propos reste dès lors souvent en surface, manquant à la fois de complexité et de finesse. Sentiment encore renforcé par la révélation qui intervient à la fin du premier épisode.

Sans réelle surprise, la toute première série créée par Ken Woodruff (précédemment coscénariste et producteur de la série The Mentalist) n’a pas suffisamment convaincu le public lors de sa diffusion au printemps dernier aux États-Unis. NBC l’a donc annulée au terme des treize épisodes de sa saison 1.

Karin Tshidimba