Samedi (19.01.2019) , les nouveaux épisodes de Skam France / Belgique arrivent sur Instagram, Auvio et les réseaux sociaux. La vie des lycéens Daphné, Imane, Emma, Yann, Basile, Arthur reprend autour de Lucas en plein questionnement personnel et amoureux. On a parlé du virage pris par la série avec son réalisateur, David Hourrègue.

« L’ambition pour ces saisons 3 et 4 était de ramener beaucoup de vie, de les rendre plus chorales. La fin de la saison 2 avait déjà pris ce chemin , rappelle David Hourrègue, créateur de Skam France/Belgique. On a eu beaucoup de retours positifs face à notre volonté de sortir de scénarios pré-écrits. Avec les auteurs, on s’est focalisé là-dessus pour retrouver le côté aventureux, inattendu, jeune, quoi. »

Les saisons 3 (à découvrir dès samedi) et 4 s’éloignent pas mal de la version originelle norvégienne…

« Oui, enfin. (Il sourit) J’ai beaucoup aimé le programme norvégien mais quand j’ai été appelé pour les saisons 1 et 2, j’étais persuadé que faire exactement la même chose pour la Belgique et la France n’avait aucun intérêt. J’ai toujours pensé qu’être une adolescente en Belgique ou en France ce n’était pas la même chose qu’en Norvège. Je voulais montrer des gars et des filles qui avaient du tempérament. La version norvégienne est beaucoup plus policée. »

Au départ, pourtant, la production n’était pas d’accord.

« On avait l’impression d’avoir des personnages très hauts en couleur enfermés dans un carcan norvégien. Lentement mais sûrement, on s’en est échappé. Tout ce qu’on a rajouté a eu un tel impact positif auprès du public – avec des auteurs qui nous suivaient à fond – qu’il était évident que je n’aurais pas attaqué les saisons 3 et 4 si je n’avais pas eu plus de liberté. On a profité du changement de productrice et d’auteurs pour s’engouffrer dans la brèche. Résultat : 50 % de la saison 3 n’a rien à voir avec la version norvégienne et près de 80 % de la saison 4 diffère de l’original. »

La série a des publics très différents selon les réseaux sociaux.

« Sur Twitter et Facebook, les commentaires sont très courts mais via Youtube ou les forums (Reddit ou tvtime) les gens débattent vraiment. Skam a la particularité de s’apprécier quotidiennement, séquence par séquence. Cela suscite des milliers de commentaires, suivis d’autres milliers de commentaires sur l’épisode entier » (à la fin de la semaine, NdlR).

Avec le risque de se laisser influencer dans l’écriture et la réalisation ?

« C’est piégeux, mais la vie n’est pas qu’une succession de cliffhangers. On pourrait aligner les rebondissements les uns après les autres mais alors le programme serait insupportable. Je préfère décevoir en terme d’émotions sur une scène pour lever le curseur sur la suivante et construire une histoire cohérente. C’est indispensable d’avoir des variations de tons et de tempos pour respirer. Comme dans la vraie vie, en fait. Mais c’est parfois compliqué à faire comprendre par rapport aux canons de la télévision » reconnaît David Hourrègue.

Pour les fans, l’attente a été longue… On parie donc qu’ils seront nombreux, ce samedi, à guetter les premiers signes de Skam sur leurs portables…

Entretien: Karin Tshidimba, à Paris

à venir: l’interview de Lucas et Eliott

Les 10 épisodes complets de la saison 3 (d’une durée de 21 minutes chacun) seront mis en ligne sur Auvio tous les vendredis à 18h30, dès le 25 janvier.
Les saisons 1 & 2 sont à revoir tous les vendredis sur La Deux à partir de ce vendredi 18/01.

Sur les réseaux sociaux, des contenus supplémentaires développent la psychologie des personnages et nourrissent des intrigues secondaires. Pendant toute la période de diffusion, les comptes Instagram des 12 personnages principaux sont alimentés quotidiennement, notamment avec des stories. Les contenus sont publiés en temps réel, aux côtés des séquences quotidiennes. Les bonus et les coulisses de la série sont publiés sur la page Facebook de Skam Belgique et de Skam France.