Que penser de la partie 2 de la série Lupin* mise en ligne ce matin sur Netflix ? Pas que du bien, malheureusement…


La partie 2 de Lupin était très attendue. Ce terme révèle l’étendue de ses acceptations et significations dès les premières images de la série. Car l’intrigue, elle-même, est « attendue » dans le sens où elle ne révèle ni surprise, ni innovation extraordinaire. En revanche, les invraisemblances plombent d’emblée son déroulement.
Si la partie 1 offrait une sympathique variation sur le thème du casse, on y voyait déjà poindre la limite de certains personnages trop monolithiques pour qu’on s’y intéresse vraiment. Cette fois, c’est l’absence d’enjeux ou plutôt la mauvaise exploitation de ceux-ci qui ruine l’entreprise. (No spoiler)

Malgré la photogénie et l’enthousiasme du trio de base – Ludivine Sagnier, Omar Sy et Etan Simon dans le rôle de Raoul – difficile de se passionner pour leurs démêlés… Et même les flashbacks portés par le jeune Mamadou Haïdara (qui campe Assane jeune) – n’y peuvent pas grand chose. Dommage.
Ce qui rappelle à tout le monde – créateurs comme public – que pour offrir un film ou une série digne d’intérêt, il ne suffit pas d’avoir un personnage iconique et un acteur très populaire, il faut surtout une bonne histoire et une direction d’acteurs à la hauteur de l’enjeu. Ce qui n’est pas vraiment le cas, ici. Les épisodes manquent à la fois de force et de pugnacité, le résultat est donc poussif et vite oublié…
Netflix préparerait toutefois une partie 3. Reste à voir si le public mondial (76 millions de visionnages proclamés pour la partie 1) validera ses intentions…

Karin Tshidimba