Dans Master Crimes** (à voir dès ce jeudi sur Auvio et La Une RTBF), Muriel Robin campe une psycho-criminologue dont le profil s’inspire d’Annalise Keating de la série How to get away with murder. Deux personnages qui jouent avec les détours de la loi. Rappel de ses principales caractéritiques en quatre grandes étapes: de Viola Davis au Shondaland

Viola Davis. Élégante et péremptoire, Annalise Keating a régné en maître sur son auditoire durant six saisons (2014-2020), terrorisant et fascinant ses élèves dans un même élan. Un rôle en or pour l’actrice américaine Viola Davis qui a pu ainsi prouver l’étendue de son talent dans un registre riche et complexe, allant de l’extrême détermination à la plus grande fragilité. Elle s’est d’ailleurs vue attribuer, en 2015, l’Emmy Award de la meilleure actrice. Créée par Peter Nowalk, la série a valu deux autres prix (NAACP et SAG Award) à son interprète principale.

La force de la loi. Au fil des saisons, son personnage charismatique, à la fois avocate redoutable et intraitable professeure de droit de l’université Middleton, voyait évoluer sa zone d’influence sur son entourage tandis que cinq de ses étudiants, les plus doués de leur promotion, déployaient leurs talents respectifs et leur personnalité dans son sillage. Avec, dans le rôle des quatre étudiants-chevaliers servants (de gauche à droite): Aja Naomi King, Matt McGorry, Karla Souza, Alfred Enoch et Jack Falahee.

Murder. La série américaine – baptisée curieusement Murder dans la version française – était plus trouble que sa disciple Master Crimes imaginée par TF1 et portée par Muriel Robin. D’emblée, on y comprenait que les étudiants d’Annalise Keating étaient mêlés à un crime et tentaient de brouiller les pistes, grâce à leur connaissance pointue du droit, afin de ne pas attirer les soupçons et d’éviter la prison.

Shondaland. Produite par la célèbre productrice américaine Shonda Rhimes, la série a permis une fois encore à un casting volontairement diversifié de s’illustrer dans des rôles de premier plan, contribuant à révolutionner un paysage sériel encore largement masculin et monochrome, aux États-Unis comme en Europe.

Karin Tshidimba