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here and now.jpgAprès True Blood, Alan Ball revient à la série familiale, genre qu’il avait magnifié avec l’immense Six feet under.
Dans Here and now**, il sonde la famille Boatwright, un clan plutôt soudé affichant un profil résolument multi-ethnique.
En plus de Kristen (Sosie Bacon), leur fille biologique, la plus jeune de la fratrie, Greg (Tim Robbins) et Audrey (Holly Hunter) ont adopté trois enfants: Ashley (Jerrika Hinton vue dans Grey’s Anatomy), originaire de Somalie, leur fils Duc aux racines vietnamiennes (Raymond Lee) et Ramon (Daniel Zovatto) né en Colombie. Afrique, Asie et Amérique latine: les trois principaux piliers de la nation américaine sont représentés.

La série ouvre la porte à une réflexion sur une Amérique de plus en plus polarisée où, contrairement à ce qui se passe dans la famille Boatwright, il est de plus en plus difficile d’encourager l’écoute et la compréhension entre communautés.

Lancée ce dimanche 11 février sur HBO, Here and now est à découvrir dans la nuit sur Be TV, mais aussi lundi 12/02 à 21h.

here and now parents.jpgFière de son parcours et de ses acquis, cette famille arc-en-ciel et résolument «progressiste» doit affronter de nouvelles difficultés.
A l’approche de son 60e anniversaire, le père (Tim Robbins), professeur de philosophie, tente de donner le change et de cacher les signes avant-coureurs de sa dépression.
Entre Audrey (Holly Hunter) et son mari, les relations sont parfois tendues car elle veut tout régenter dans sa vie et dans celle de ses enfants, sans les consulter ou les écouter.

Cette harmonie de façade va se fissurer lorsque leur fils Ramon commence à avoir des visions face auxquelles le reste du clan se sent totalement désemparé. Ce qui réveille chez Audrey le souvenir des épisodes schizophréniques vécus par son propre frère.
Peter Macdissi, producteur de la série avec Alan Ball, endosse le rôle du Dr Farid Shokrani, qui tente de venir en aide à Ramon via une thérapie qui va peu à peu rapprocher les deux familles. La série aborde la délicate question de la santé mentale et du regard que porte la société sur ceux qui s’éloignent de la « norme ». Mais aussi les questions existentielles qui jalonnent souvent nos parcours d’êtres humains.


Tout n’est pas parfait dans la nouvelle création d’Alan Ball. Il faut en effet dépasser les maladresses et quelques questions laissées en suspens. Avec les multiples pistes ouvertes dans ses quatre premiers épisodes (sur 10 au total), Here and now annonce ses ambitions. Reste à voir si Alan Ball parviendra à toutes les concrétiser..

KT